Pour commencer, quelques statistiques :
- Km parcourus : 1697 km
- Essence -> consommée : 99.45 litres
-> la + chère : 1.69€ (autoroute, aire d'Agen, SP98)
-> la - chère : 1.34€ (Dantxarinea, SP95. A noter qu'elle était à 1.20€ en Andorre...)
-> budget total : 142.48€
-> moyenne : 5.86 l/100
- Hôtel : en moyenne 40€ la chambre double
- repas : en moyenne 17€ par personne
- Pièces détachées : 1 pneu arrière, 1 rétro, 1 pédale de frein.
Voilà ce que pourrait être le résumé de ces 4 jours passés en grande partie sur les routes des Pyrénées !
Mais ce serait sans compter l'énorme plaisir que nous avons pris sur des routes souvent parfaites, parfois moyennes, et rarement pourries !
Vous voulez savoir ce qu'on a fait, ce qu'on a vu, ce qu'on a bu ? Alors en avant pour le CR de la Trans'Py impossible, celle où il fallait être pour le croire !!!
Jour 1 : Ils sont tout frais, levés du jour !
Rendez-vous était donné à 6h du mat dans une station de Pessac, pour un départ presque groupé, puisqu'il ne manquait que les Tiny qu'il fallait prendre en passant sur l'A10 un peu plus loin.
Donc à 6h étaient présents Ennirock sur sa Ducat Monster 696, Titou et madame sur une Street R, Lagaffe 33 sur sa Yam 1300 XJR, et votre serviteur, sur son Tiger chargé comme une mule !
Les roadsters n'ayant pas le choix, j'avais fait le plein de truc qui peuvent toujours s'avérer utile comme du WD40, de la graisse en bombe, 3 bombes anti-crevaison, de l'acétone au cas ou, des gants, des combis de pluie, un laptop (pour stocker les photos), plus 2 ou 3 trucs pour une petite surprise que je comptais leur préparer...
Bref, les 3 valoches étaient full, et j'avais eu besoin en plus de mon sac de selle pour mes affaires perso !
Une mule j'vous dis !
Malgré le réveil très (trop) matinal, on a la patate rien qu'en pensant à ce qu'on va se faire comme programme !
Bon c'est pas tout ça, mais on habite pas dans le coin, et mine de rien, ça fait 1/4h qu'on taille la bavette : comme quoi, quand une bande de potes se retrouve, ya toujours matière à discuter !
Encore heureux que la station était fermée, sinon on serait encore autour du café !
Ca commençait bien, et ça préfigurait les prochains arrêts de la journée : on était pas arrivé !
Alors zou, direction la prochaine étape pour récupérer les derniers de la bande, alias la Tiny's family juchés sur leur belle kawa Z1000SX tout neuve de quelques jours !
Les Tiny étant fin prêt, on taille la route directo, en se calant sur les limitations de vitesse +10% d'erreur, bibi ouvrant la route et profitant de ces moments monotones pour couper le zigouigoui du GPS et lui demander de diffuser un Best Off de Dire Straits dans le cax via le G4 : c'était hachement bien !
1h30 plus loin, 1er arrêt café pour se réveiller et se réchauffer sous le timide soleil matinal.
Il va sans dire que le premier lieu envahi par les nanas seront les toilettes : c'est pas pour rien qu'on les appelle des pis****** ! Hihihi !
J'en profiterai aussi pour délester la miss de Titou de son sac à dos, histoire d'en remettre une couche sur le dos de Grôchat : il devait ne pas y en avoir assez... ^^
Bref, reparti comme en 40, on finira par enfin rencontrer notre 1er virage, celui du rond-point à la sortie de St Geours de Maremne...
Et donc quelques "virages" plus loin, un peu avant Urt, je me suis fait ma 1ère chaleur en arrivant un poil vite sur un rond point qui fût envahi au dernier moment par un Renault Espace tout pressé !!!
Résultat, debout sur les freins, roue arrière bloquée, virgule, dépassement du "cédez le passage", et arrêt in extremis...
J'avais un poil oublié le poids embarqué de la bête, et il s'agira de s'en souvenir pour finir le voyage...
Après cette 1ère montée de T°, nous arrivâmes sans encombre au coeur du Pays Basque, dont les moultes courbes commencèrent à faire saliver mes accompagnateurs !
Le temps de traverser Cambo, Espelette, puis Ainhoa,
et nous arrivâmes à Dantxarinea, moment opportun pour faire le 1er plein !
Encore une fois, les minutes filèrent, tout occupés que nous étions à bavasser sur les derniers 50km parcourus... ^^
Après le passage du col au dessus de Dantxarinea, nous attaquions notre première section franchement viroleuse pour monter au col d'Ispeguy.
Le temps restait incertain, mais agréable pour rouler et lors d'un passage en sous-bois, alors que je m’apprêtais à dépasser un courageux cycliste, je me suis retrouvé nez à nez avec un 15 tonnes qui arrivait en face, occupant toute la chaussée !!!
Re freinage de trappeur, re chaleur, et heureusement que le gentil monsieur a mordu sur le bas coté pour qu'on puisse passer à 3 de front...
Ca commençait à faire un peu beaucoup en trop peu de temps...
Mais bon, la route aidait à oublier ce dernier moment stressant...
Arrivés au col, petit café dans la seule gargote présente, petit moment de repos pendant lequel nous vîmes passer un tas de motard de toutes origines, mais avec tout de même une nette préférence pour des mobs allemandes faites pour les vieux...
Au moment de repartir, un petit coup d'oeil sur la vallée coté français, en direction de St Etienne de Baïgorry,
puis nous défilerons jusqu'en bas,
Pour ensuite partir à l'assaut de la vallée des Aldudes, avec son col éponyme, endroit de toute beauté, autant pour le paysage offert que pour la route excellente, tant du coté français qu'espagnol !
Ensuite, ce sera la N-138 puis la N-135, nationales parfaites que l'on négociera sous un ciel de plus en plus menaçant, ce qui nous amènera à faire une dernière halte pour enfiler les combis de pluie, en prévision de flotte qui ne tomba jamais réellement, mais qui surtout nous protègeront d'un petit coup de froid qui commençait à se faire sentir.
L'endroit où on s'est arrêté s’avérera bien fréquenté malgré que l'on soit au milieu des bois, car un chemin important des Compostellants passait par cette petite colline au dessus d'Aurizbern. On a vu passé pas mal de marcheur, et aussi un groupe de VTTistes bien boueux !
Un peu plus loin, on bifurqua sur la NA-140, en direction du col de Remendia, où on fit une petite halte et où je pu leur offrir l'apéro que j'avais prévu, avec du Pacharan, du sky pour Titou, et les gateaux apero qui allaient bien !
Ca tombait bien d'ailleurs car on commençait à avoir une sacré dalle, vu que le petit dèj était bien loin maintenant !
Encore un bon moment passé à parler de nos impressions, et de ce qui allait suivre.
1/2 heure plus tard, donc vers 12h30 (et oui, on a lambiné sévère !), on repartait pour Escaroz, puis le col de Lasa, et enfin Izaba, où avant de prendre la direction du col de la Pierre St Martin vers la gauche, on tournait à droite pour aller faire le plein des montures à Roncal, puis revenir sur Izaba pour faire celui des Hommes !
Autre moment où l'on perdit un temps précieux, mais où il fit bon se restaurer de platos combinados et de cerveza/coca/vino rosado/Monaco !
Une fois tous les plein faits, direction le prochain col avec un vent de face à décorner un régiment de boeufs espagnols dans les endroits les plus étroit de la vallée, puis dès qu'elle s'élargit, on put voir notre prochain but, avec la tête un peu dans les nuages !
Et le chemin parcouru une fois arrivé presqu'au sommet.
Le passage du col en lui même se fit dans le brouillard, donc se fut frais !
En redescendant, quelques kilomètres après le col, le GPS nous fit prendre une petite route de montagne qui ressemblait plus à un chemin forestier, avec graviers au milieu, terre dans les sous-bois, et si celui ci était plus court en distance, il ne le fût pas en temps !!!
Malgré tout, on ne fut pas les seul à passer par là, y compris de la grosse routière comme le groupe qui nous dépassa lors d'un de nos nombreux arrêts pour faire reposer les avant-bras de ceux qui en avaient besoin !
Mais par contre, on est arrivé sur la vallée d'Aspe par un coté que je ne connaissais pas, et la vue était magnifique !
Le temps de trouver un bout de nationale et on s'embarquait pour la monté du col de Marie Blanque, avec ses passages à 16%.
Ce fût le col des émotions pour 2 raisons : la première, c'est qu'on a cru avoir perdu notre Lagaffe qu'on ne voyait toujours pas arriver après 5mn passées à l'attendre en haut : en fait, il était coincé avec une crampe magistrale dans la jambe gauche (je crois), et donc il lui était impossible de conduire et de finir l'ascension !!! Et comme on avait arsouillé comme des gorets avec Titou, on avait mis quelques virage dans la vue de l'infortuné crampeur ! ^^
Et pour couronner le tout, pas de réseau, donc pas de téléphone !
La seconde, c'est au moment où entendant un poum-poum arrivant péniblement au col, Titou s'est écrié "voilà Sky !", ce qui nous fit bien rire sur le moment. Sauf que mon regard qui suivait cette vaillante relique, un Honda 125 XLS d'un autre age, fut le témoin de la chute du gars, qui regardant le paysage, n'avait pas fait gaffe que la route tournait tout de suite après le col !!!
J'ai eu droit à sa culbute en direct live, et heureusement sans trop de bobo pour la machine comme pour le pilote, sur le bas coté de la route bien herbeux !
J'avoue qu'à ce moment là, je me suis dit que ça faisait un peu trop de signes de mauvais augures, et je me demandais ce qu'on allait se prendre dans la tronche d'ici à la fin de la journée...
Vu l'heure, fallait pas mollir si on voulait avoir une chance de dormir autrement qu'à la belle étoile en haut d'un col, donc c'est sur un train d'enfer qu'on est redescendu de Marie-Blanque et que nous sommes parti à l'assaut du col de l'Aubisque puis du Soulor, encore une fois dans le brouillard des nuages, ou juste à la limite, ce qui nous permettra d'avoir un bref apperçu de la vallée de Ferrière en contre-bas, entre les 2 cols !!!
La descente sur Arrens Marsous se fera tranquilou, et c'est lors d'une halte dans un hôtel prometteur (et amis des motards) mais malheureusement complet (sortie de vieille voiture + mariage) que notre vaillant Tiny ira lui aussi à la faute et nous fera sa culbute : en faisant demi-tour sur le parking, la fatique aidant, il subit un callage sur un coup de piston, et patatra, la kawa chût !
Heureusement sans gravité grâce aux top-bloc bien positionnés qui éviteront que le carénage coté droit ne morfle sur les gravier du parking...
Le temps de se remettre des émotions, et il était clair que le moment de trouver un hôtel devenait urgent afin que les pilotes épuisés puissent prendre le repos bien mérité après cette longue journée.
Cependant, nous eûmes droit à un dernier coup de speed lors de la descente sur Argeles Gazost, puisque ces connards de la DDE n'avaient rien trouvé de mieux que de balancer des tonnes de gravier sur une épaisseur de 2 ou 3 cm par endroit, et sur 15 à 20 mètres de long, en ligne droite, mais aussi et surtout en virage !!!
Putain mais comment peut on être aussi con que ces ânes ??? Cette route étant empruntée par beaucoup de motards, et surtout par beaucoup de cyclistes, c'est criminel de laisser autant de merde sur la route !!!
Bref, avec le jour déclinant (il était 20h passé), descente en mode ultra lopette, en se demandant si on allait pas tous se mettre au tas avant d'arriver en bas !
A Argeles, je trouvais de la place dans le 1er hôtel que je connaissais, et le temps de prendre les chambres, nous finîmes la soirée autour de pizzas et de quelques boutanches de rosée pour nous remettre de nos émotions de la journée, tout en se préparant à celles qui ne manqueraient pas de nous assaillir le lendemain...
En effet, le Titou s'était rendu compte qu'il avait un vis à placo dans le pneu arrière, ce qui n'allait pas nous avancer dans notre programme...
Mais ce sera pour le lendemain !
(à suivre :
Jour 2, ou la loi de Murphy)