Hier j'ai passé une paire d'heures assis sur un YBR, un peu spécial.
Sans roues, monté sur vérins avec un tas de capteurs, et un grand écran de projection devant le nez.
Une thésarde a contacté la FFMC pour avoir des testeurs.
Un autre thésard ayant précédemment construit la partie mécanique incluant le reliquat moto.
Objectifs: engranger des données sur le ressenti utilisateur selon les trois axes (roulis, tangage, lacet) lorsque la vidéo défile.
L'utilisateur provoque le roulis qu'il juge nécessaire pour négocier la courbe à la vitesse indiquée et visuellement perçue.
il peut aussi agir sur l'inclinaison de l'horizon pour compléter ses sensations.
C'est pas un simulateur de grand prix (il y a la même thèse en Italie sur ce sujet), mais de route, les vitesses testées : de 50 à 150 km/h sur des courbes "standard".
L'ensemble des données collectées permettant d'affiner la modélisation.
Après, on peut supposer que la commercialisation vise soit la formation initiale ou complémentaire, mais aussi le secteur commercial.
Ayant travaillé sur d'autre simulateurs (avion) dans le passé, j'ai trouvé cette expérience très intéressante.
Coté réalisme le cerveau d'un motard "complète" très bien ce qui manque sur la partie trajectoire. Il manque les effets dynamiques et le souffle du vent ...
La trajectoire n'est pas celle préconisée par le moniteur ni par l'examinateur : la moto reste parfaitement sur l'axe médian de sa voie de chaussée.
(pas de points de corde). Ceci afin de donner le même référentiel de position de roulis pour tous les testeurs et ne pas avoir de dispersion.
Le simulateur remet la moto droite en sortie de virage et restitue le réglage au second virage. Pendant chaque virage on peut corriger soit le roulis, soit l'horizon. Chaque virage a un rayon de courbure différent.
L'expérimentation a lieu au laboratoire national des ponts et chaussées, juste à coté de la porte de Versailles.
9 séries de 6 test plus tard j'ai quand même repris ma vraie moto avec un réel plaisir !
