Les alpes, la suite…Bon, pour mon deuxième jour dans les Alpes, le temps n’est pas folichon…
C’est con parce que je suis remonté à bloc sachant la route qui m’attend aujourd’hui : tout simplement la journée où je vais franchir le plus de cols. Télégraphe, Galibier, Lautaret, Izoard, Vars.
Le menu me plait bien, la météo moins. Le campement est vite démonté et je prends la route de Modane afin de faire le plein de la moto et acheter du miam miam pour ce midi. Le plafond est très bas et à peine rentré dans l’intermarché (meuh non je suis pas sponsorisé…), la pluie se rappelle à moi. Et merde !
Bon, bah on va pouvoir testé le sac étanche et la protection de pluie des sacoches cavalières.
Et c’est parti, direction le Télégraphe, sous en pluie battante, la moto propre de la veille et le motard ressemblant à 2 goûtes d’eau à Bibendum avec ses vêtements de pluie.
La montée du Télégraphe se fait dans la brume qui devient petit à petit un épais brouillard où on ne voit plus à 10 mètres. Pas glop… De toute façon, vu le temps qu’il fait, je ne pars pas dans l’idée de profiter des routes et du panorama. En haut, le col n’est pas complètement dans le brouillard mais rien n’y fait, le paysage est bouché de chez bouché. Hop, la petite photo, le petit pipi et c’est repartit direction Valloire juste en dessous puis le mythique Galibier. Un truc qui m’a fait rire en haut du Télégraphe c’est ce nuage de mouches qui c’est jeté sur la moto quand je me suis arrêté, sans doute à la recherche de chaleur. Enfin, au final j’avais l’impression que ma moto puait…
La montée du Galibier, toujours aussi bandante se fait sous le crachain. Fait chier, la route est trop belle, je débranche le cerveau !!!
Forcément avec la flotte ça glissouille ici et là mais la route est tellement bonne qu’on y fait même pas gaffe. Arrivé au niveau du tunnel, les BM (et autres fiottes…) évitent le col.
Moi je suis venu pour le Galibier. Sauf si il y avait 2m de neige, je passe par le col.
La route du tunnel au col est toute rikiki et vu la météo, on se contentera d’apprécier le moment tranquillement. C’est tellement bon. Arrivé au col, on oublie tout, c’est génial. Il y a un brouillard à couper au couteau mais le moment est quand même beau. Bon, je me rassure en me disant que ce doit être la 5eme fois que je me retrouve en haut de ce col et j’ai du le voir en tout et pour tout dégagé une ou deux fois, et encore, y’avait quelques nuages… Tant pis, le panorama sur les Ecrins et tout le reste, ce sera pour la prochaine fois.
Descente vers le Lautaret. Là aussi la route est superbe mais toujours à cause ce temps pourri, on jouera la carte de la prudence. Arrivé au Lautaret, il est l’heure de manger. Et la franchement, bouffer sous la flotte mon pauvre sandwich ne me disait vraiment rien.
Aller, hop ! Direction la brasserie du col ! Je ne suis pas le seul à avoir prit cette option : entre les cyclistes et les motards, les touristes lambda sont un peu déroutés.
La suite du programme, c’est l’Izoard. Je ne connais pas du tout ce col et à ce qu’on m’a dit (Diemus et Patafion entre autres), c’est magnifique. J’enquille donc sur la descente du Lautaret vers Briançon (soit disant qu’un certain monsieur président de son état y enchaîne les courbes à 200…
). Je me contenterai d’un petit 120/130 vu la flotte sur la route. Petit plantage de route juste après Briançon. Demi tour. Je n’avais pas vu l’intersection vers l’Izoard.
Et là, la bonne surprise c’est que le bitume est sec ! Youhou ! La route, un vrai circuit ! Le pied !
Et puis petit à petit la route est de plus en plus détrempée. On va se calmer un peu sur la poignée droite… Et là, la révélation : c’est trop beau… Un paysage lunaire qui par chance est à moitié découvert ce qui n’était pas gagné vu le temps que j’ai essuyé depuis le matin. Les nuages glissent le long de la montagne renforçant encore un peu plus cet aspect lunaire.
Ce qui me marquera surtout de l’Izoard au fur et à mesure de la descente, c’est que ce col marque selon moi la séparation entre Alpes du nord et Alpes du sud au travers d’un changement de végétation assez flagrant et brutal mais aussi au travers de l’aspect des montagnes qui ressemblent plus aux Alpes du Sud qu’aux Alpes du nord. Bref, ce col est un passage obligatoire dans la traversée des Alpes.
La descente tout aussi sympa que la montée me conduit vers Guillestre avec un petit passage dans des gorges bien sympathiques.
Vient ensuite la montée du col de Vars où la aussi le tracé est celui d’un circuit. La route est sèche et je ne m’en prive pas. Le col de Vars un peu plus dégagé que l’Izoard se laisse apprécié. La montagne est plus verte ici. On est plus tranquille. J’aime bien.
Je continu ma route vers Jausier (à côté de Barcelonnette) qui sera mon étape pour ce soir. Le temps au loin commence à se recouvrir.
Bon, à Jausier y’a pas 36 camping. C’est un petit camping dans le Village tenu par une petite vieille avec un fort accent des Alpes du Sud (tient, un signe de plus comme quoi le Sud se rapproche…). Un vieux bouiboui sans chichis. M’en fout, je veux juste poser ma tente avant qu’il se mette à flotter. Pendant que j’enlevais casque et gants avant d’aller réserver pour la nuit, un couple de cinquantenaires (salops de vieux…
) me grille la politesse et récupère la dernière place du camping… Et la pluie qui commence à tomber… Après avoir fait mes yeux de chat battu, la petite vieille du camping me propose un petit coin dans le camping à la base prévu pour un point d’eau potable. Vu que je ne reste que pour une nuit et que ma tente est petite (« oui madame, elle est vraiment petite, vous verrez, je prendrais pas beaucoup de place … ») on s’arrangera comme ça. Bon, elle décide de me faire payer un petit prix vu que je ne suis pas sur un vrai emplacement. Déjà que je pensais ne pas payer cher au 1er camping avec 7€, le deuxième encore moins cher 5€ (avec truandage de l’électricité
), elle ne me fait payer que 3€ et des poussières pour la nuit avec un jeton de douche…
Au final, c’est un emplacement comme un autre niveau surface, je vois pourquoi elle a chicanée mémère…
Bon, je monte rapido la tente, la pluie m’ayant rattrapée. Et c’est sous la tente que je vais passer la soirée, profitant d’une accalmie pour aller faire mon petit pipi.
Le lendemain m’attend la Bonnette, la route la plus haute d’Europe, de quoi vous mettre l’eau à la bouche…
carbone14 - Le Télégraphe dans la brume. -
carbone14 - Le Galibier, un poil couvert... -
carbone14 - L'Izoard, trop beau! -
carbone14 - Des gorges avant d'arriver sur Guillestre. -
carbone14 - Col de Vars. -
carbone14 - Mon 3eme camping à Jausier. -
carbone14 - Etat des lieux pendant la pluie... -