Pendant qu'on est dans les humeurs musicales, je repense souvent à ce morceau qui me rapelle à la fois Nougaro, Toulouse et le dernier concert de Richerd Galliano auquel j'ai pu assister
http://www.youtube.com/watch?v=QRRkTK6M0IIPour la petite histoire, Galliano en quartet à Val de Jazz (en pays de Sancerre) il y a quelques mois. Le concert débute...mal, même très mal. Musiciens turbulents, voir à côté de la plaque. Galliano, en tant que leadder du groupe est plutôt inquiet à en juger par son attitude, écoutant un coude posé sur le bord du piano. Pourtant ce groupe est composé de pointures (Richard Bona entre autre victoire du jazz il y a quelques années), mais rien ne colle. Vers la fin du 3eme morceau, nous remarquons que les musiciens se lancent des regards insistants et quelques gestes. Le morceau achevé, ils quittent la scène, laissant ainsi leur leadder seul face au public (il ne se retourne d'ailleur pas).
Galliano attaque alors, seul, un morceau de tango boulversant qui lève le public qui, jusque là someillait devant le trop peu de cohérence du quartet. Il achève par une phrase chargée d'émotion dans la voix "j'aurais du nommer ce morceau "mutinerie"...". Pas une personne du public jusqu'alors n'avait compris que les musiciens avaient décidé de l'abandonner sur scène ! Galliano a du mal à se remettre de son émotion, mais il attaque un second morceau seul, puis un 3eme dans la foulée (ce morceau en URL). Le public est debout et l'ovationne. Ses 3 musiciens remontent sur scène tête basse. L'accordéoniste les regarde revenir et leur fait un simple petit signe de tête en guise de leçon. Et tout le monde se met à jouer, enfin, pour le groupe...magique !