J'aimerai bien vous faire une sorte de CR en bonne et dûe forme mais je vais m'embarquer dans un roman. Les grandes lignes :
Départ 13h30, 20 min après je me gelais déjà les doigts. Le reste était au chaud, ya vraiment que les doigts qui ont pris.
Je trouve sans problème la casba à Alain, je tombe dans le piège du Nesquik, 40 min après je me remet en route, il est 16h, grand temps de se mettre en route.
Comme un ane, je manque la portion d'autoroute qui m'aurait fait gagner du temps. La neige est au rendez-vous tout partout, mais la route est dégagée. Humide par endroit, je me méfie très beaucoup de la glissouille. Un trajet interminable pour atteindre le col, j'y laisse 7 doigts de chaque main, les pieds commençaient à prendre froid aussi. Pas de problème de buée ou givre sur la visière, c'est déjà ça.
Content de franchir le col, le temps s'éclairci à la descente, je choppe même les derniers rayons de soleil de Provence, mais pas le temps d'admirer. Un arrêt sur l'autoroute. La nuit amène l'humidité, et je commence à prendre froid de partout, arrivée en bonne et dûe forme à 19h15.
Samedi après-midi je prend contact avec la population autochtone, Zampa nous emmène avec Miss Cookies vers le Castellet. J'en ai tellement chier la veille que je me couvre de tout ce que j'ai pour ne pas prendre froid. Sauf que à 14h fait 8°C environ, et je crève de chaud. Je retire le tout.
Des routes sympathiques comme tout, ça virollote, ya de la neige sur les bas côté par endroit, le pied la Provence. Les flics et leurs BM sont de sortis, on les croise à l'aller sur le bas-côté, et ils tiennent à me saluer sur le retour. Un moment d'inattention et le flingue lazer du képi me choppe à 115 pour 90. Il me fait un signe, je comprend que je dois faire demi-tour, je ne vois pas où faire un demi-tour sur leur route, je ralenti, quasi à l'arrêt, rien ne bouge dans le rétro, je file. Et le képi nous rejoins à la terrasse du café un peu plus loin et tiens à se présenter comme bon prince de ne pas m'amender pour refus d'obtempérer. 1point et 45 roros, c'est formalisé, et j'ai un souvenir officiel de mon séjour à Aix-en-Provence. C'est la fin d'une époque, j'ai tenu un an et 15 jours avant de me chopper un pv pour excès de vitesse avec la speed, je ne pensais pas tenir si longtemps.
Et putain, je viens à Aix pour avoir chaud et sur le retour je me pèle les miches comme pas croyable, 16h la fin de journée, le jour baisse, l'humidité arrive, je suis gelé avec tout mon matos pour tenir à -10°C dans le sac à dos... Navred... On se réchauffe à Aix, au café.
Dingue, le cours Mirabeau à Aix est un trottoir à terrasse : tout un boulevard avec des terrasses et devant la place de faire deux lignées de moto... C'est kékéland, mais faisait trop froid pour trouver à quoi ressemblait leur Mickey, il devait être au chaud.
Zampa a été formidable, il a joué le guide touristique version flash en une ballade de trois heures.
Sur le retour, je pars avec une heure de retard (15h au lieu de 14h), je monte au plus vite vers la Croix Haute, un panneau indique "attention congères en formation", il fait encore jour quand j'y arrive, je flashouille pour la postérité.
Un peu plus loin, je profite du paysage, ça vaut le détour, si on fait abstraction du froid, de la route humide que je crains gelée, l'obscurité qui arrive.
Bref, parti pour en chier dans le noir, autant que je profite des derniers rayons.
Je rattrape l'autoroute, traços, l'humidité de la nuit a raison de mes barrières thermiques géniales, le froid tente de me prendre en traitre dans le blouson, la saccoche de réservoir coupe le vent et est un vachement bon allié. A l'aller je luttais pour ne pas avoir mal aux doigts, au retour je m'en fous j'y suis accoutumé, faut juste bouger les doigts de temps à autre pour être sûr qu'ils répondent encore.
Arrivée à bon port à 20h15, crevé, satisfait d'obtenir le repos mérité. Oui, Aix est le pays du soleil, faut juste s'équiper pour tenir les 1°C du matin, et attendre le mois d'avril que la piscine dégèle.