Pour continuer mon récit sur l'après essai des RS3, voici la suite :
Notre mésaventure s'est donc déroulée hier, sous un beau soleil resplendissant. Partis en balade duo avec ma chère et tendre, nous redescendons une petite route de forêt, tout près de Belleydoux, pour ceux qui sont du coin. Il est à peu près 13 heures, nous venons de pique-niquer à la petite plate-forme d'observation de la combe d'Evuaz. La route un peu paumée est large comme un camping-car, et c'est en 2 ou 3ième, que je négocie tranquillement les virages. Des portions de route à l'ombre, d'autres au soleil. Virage à droite, je laisse aller la moto, au frein moteur, tout en dosant le frein arrière, histoire de ralentir un peu la moto... "Hé merde", je commence à me dire, tout en sentant d'un coup sec et franc, sans prévenir, le guidon se braquait sur un côté, lequel je ne sais pas, tellement l'action a été rapide. "Patatra", ni une ni deux, nous nous retrouvons à terre, la moto me tombant sur la jambe droite. Glissade sur 2 ou 3 mètres, ma jambe se libère de son poids. Nous nous relevons assez vite pour dégager la voie, en boitillant ou à cloche-pieds, des fois qu'un barjo ait eu l'idée saugrenue de monter pied au plancher cette petite route paisible. On se parle, on s'examine, ça a l'air d'aller. Quelques douleurs se font ressentir ici ou là... La moto est à terre, allez hop-là on la redresse tant bien que mal. Je la pousse sur le bas côté, béquille, et on souffle quelques minutes. Starter mis, mais elle ne repart pas. On examine la route, pour savoir ce qui a bien pu se passer. Le goudron fond comme neige au soleil, la roue est passée en plein dessus. Je fais le tour de la moto, pour voir les dégâts. A l'oeil nu, je constate tête de fourche décalée, flan de carénages mort, clignoteur explosé, câble de frein arrière cassé, top-block HS, top-case légèrement rayé. Tout du coté droit. Et c'est bien sûr quand on en a vraiment besoin, que le téléphone portable ne passe pas... Merci Orange !!! Allez, on essaie de démarrer, pour voir... nen, ça veut pas... Je tente en descente, à la poussette... pas mieux. Je constate que le guidon est tordu.
Bon, on va redescendre jusqu'au premier village, moi sur la moto, en roue-libre, ma compagne marchant à coté. Mais j'ai l'impression qu'une roue coince. Tiens, que voilà qui arrive, un BJ croisé un peu plus haut. Je fais signe, il s'arrête. On lui raconte notre "cascade". J’essaie de redémarrer la moto, elle part. Il me dit juste auparavant, qu'il y a certainement une sécurité, qui coupe le moteur en cas de chute, pendant un temps donné. Ca a l'air ça. Allez, sans tergiverser, il nous propose de descendre chez lui, prendre un café, téléphoner à qui de droit, et faire tomber la pression. Ma compagne monte avec lui, je les suis tout doux. Je m’aperçois aussi que le sélecteur de vitesses est très dur, voire quasiment impossible de passer les vitesses. A peine 5 minutes après, on y est. On y restera bien 3 bonnes heures, entre café, arnica et plusieurs coups de téléphone à Mondial Assistance et Constatel. La moto est prise en charge pendant ce temps là, et nous c'est taxi VSL jusqu'à la maison.
Les dégâts corporels sont de légères contusions, des bleus et éraflures ici ou là. Les vêtements de protection ont joué leur rôle, mon blouson est foutu, le casque rayé.
Je rajouterai que les gants homologués nous ont certainement sauvés la vie !!!...
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