Plus tant de %, plus blanc, plus bleu, le marché des lampes « plus » a pris de l’ampleur. Comme nous sommes encore loin de l’été et de ses douces nuits claires, Moto Magazine teste 12 lampes dont dix sont censées apporter une amélioration sensible de l’éclairage par rapport à une lampe ordinaire.
Mega, extrême, sport, briseuse de nuit, étoile d’argent, pouvoir de la lumière, plus blanc, bleu cool, que de noms (traduits de l’anglais) suggestifs et poétiques sont inventés par les « marketeurs » pour vendre – plutôt cher – leurs loupiotes miraculeuses.
Face à quoi « MotoVision », plus prosaïque, annonce clairement la couleur. Fabriquée par Philips, c’est une lampe spécialement conçue pour la moto. Intéressant ça, faut voir.
En plus des appellations abracadabrantes, les accoucheurs de vocabulaire aguichant y vont chacun de la formule magique débutant par le signe cabalistique « + ». Derrière, on met ce que l’on veut, 30, 50, 60 ou 90 % de lumière en plus par exemple. Plus blanc ou plus bleu sont aussi très à la mode.
Voyage au bout de la nuit
Que les sceptiques soient rassurés, même si les fabricants restent peu loquaces quant au recettes employées pour ce faire, la plupart des lampes dites "plus" apportent bien quelque chose en plus.
Sachant que la puissance électrique d’une lampe homologuée est normée et ne peut être modifiée, on reste très loin de l’éclairage fourni par un feu au xénon, mais il y a des résultats bien visibles. Pour ne pas dire voyants !
« À moto plus et mieux, c’est mieux que plus et plus », nous fait remarquer l’essayeur qui a passé toute une nuit d’hiver sur nos parcours typés à changer des lampes de la Honda 1000 Varadero tous les 50 km. En clair : des lampes grosses (tout est relatif !) cracheuses de feu, et lavant plus blanc, ne sont pas forcément ce qui convient le mieux pour un motard désireux de bien voir.
Polyvalence et confort visuel
À l’exception de deux références Philips, toutes les lampes proposées sur le marché sont conçues pour l’automobile. Or, une voiture possède deux optiques placées généralement plus bas et beaucoup plus écartées qu’une moto. L’axe du regard du conducteur est aussi placé beaucoup plus bas. Tout ceci et d’autres constats encore font qu’une référence, excellente pour l’automobile ne l’est pas forcément pour la moto.
Trop de puissance d’une lumière trop crue génère un inconfort visuel particulièrement usant. Entre les brumes et les sel de déneigement blanchissant le bitume, les routes hivernales constituent dans ce domaine un test infernal pour le pilote. Cela s’ajoute à la fatigue créée par une concentration obligatoirement plus intense que lors des trajets diurnes.
Au final. À force de se focaliser sur le fait de bien se faire voir (réfléchissant fluos et tout au chianti), on l’avait un peu oublié mais à moto, il est tout aussi fondamental de bien voir que d’être bien vu.
Les qualités d’éclairage et de confort visuel plus ou moins adaptées à l’utilisation motocycliste sont donc les critères qui ont été privilégiés sur la puissance lumineuse brute pour établir la classification des lampes de ce test :
Attente de contribution pour le tableau récap Source : Moto Magazine - Mars 2009