Les bronzés chez les Ostrogoths

[vapatrovitch]

Allez, c'est parti pour le céhère

Les bronzés chez les Ostrogoths :

Lundi 3 août, jour du grand départ, ben au lever le ciel est tout chagrin, des nuages bien bas qui stagnent sur les sommets aux alentours de Grenoble, on peut pas imaginer pire pour se mettre la motivation pour partir pour un périple de 4000 bornes à travers les grands cols des Alpes…

Bon, comme faut bien y aller, je file charger la moto au dernier moment, après un coup de fil à Alain pour se filer rencard à midi. Comme pour une fois je suis en avance, je pars au rdv prévu, arrivé là bas, un sms d’Alain pour me dire qu’il drache comme c’est pas possible chez lui, finalement je le verrais arriver à la bourre avec la combarde de pluie… Y a pas à dire, ça s’annonce  bien ! Pour se donner un semblant de moral, on se dit qu’il vaut mieux se prendre la flotte au départ, et qu’après la pluie vient le beau temps, m’enfin on y croit pas trop quand même !

Blef, nous vlà parti pour de bon, on rallie vite fait Albertville, puis Ugine, et ensuite la vallée de l’Arly, la pluie nous a oublié entre temps, et on commence à s’amuser un peu au milieu des nombreux touristes transitant dans le coin, avec déjà pas mal de motards teutons.

Descente dans la vallée de Chamonix, les glaciers sont tout immaculés de blanc, ça nous change du gris souris façon gaz d’échappement de poids lourds auquel on a droit d’habitude…

Un ptit arrêt café à Sestrière pas cher du tout, puis on repart sur le col de la Forclaz… Las, au moment de passer la frontière Suisse et de faire notre premier plein à 1.10€, la pluie nous rattrape pour de bon ! Le col de la Forclaz noyé sous le brouillard, la descente sur Martigny effectuée à bon train habituellement se fera sur des œufs entre le brouillard persistant et la chaussée glissante à mord, on fait pas les fiers…

Arrivé en bas, on se prend un bon coup de chaud en arrivant sur Martigny, et la pluie s’étant arrêtée de tomber grâce à son micro climat, ça nous permettra de nous réchauffer un peu avant d’entamer la longue traversée de la vallée de Sion, 80 bornes de lignes droites interminables, mais bon faut bien y passer… On est surpris par les Suisses qui dans l’ensemble s’écartent pour nous laisser passer, alors qu’on roule comme des Français, sans respecter grand-chose du code de la route ! Arrivé à Sion, on verra un bouchon monstre dans l’autre sens, c’est bien connu, le Sion est souvent bouché !! Juste avant d’arriver au camping, on tombe sur un groupe d’une dizaine de Français à moto, qu’on sera obligé de dépasser un peu à l’arrache vu qu’ils se trainent et qu’Alain était pressé d’arriver au camping avant la pluie, camping dans lequel ce groupe se rendait egalement, chouette on s’est fait des amis ! Finalement ils ne nous en tiendront pas trop rigueur, nous proposant même un café après le diner ( bon on aurait préféré une tite gnole, mais bon.. ).

Le ciel plombé de nuages ce soir ne présage rien de bon, on verra bien demain…



280 kms aujourd'hui, histoire de s'échauffer...

[Mac Triple]

Il s'annonce bien ce CR, j'attends avec impatience la suite.

[vapatrovitch]

Mardi 4 août :

Le reveil se fait sous un ciel encore chargé de nuages, mais on commence déjà  à apercevoir quelques bouts de ciel bleu, avec un peu ( beaucoup ) de chance on va avoir une belle journée ! Finalement, et vu qu’on prend bien le temps de plier nos affaires ( c’est qu’on est en vacances, et comme qu’ils disent içi y a pas l’feu au lac ! ) le soleil se montre de plus en plus généreux, et on traversera les premiers villages de chalets Suisses sous le soleil…



Arrêt course pour le pique nique de midi dans la superette locale, au pied du Nufenpass, et c’est parti pour la montée du col, on commence déjà à en prendre plein les yeux. Pas grand monde sur la route, arrivés au col on tombe sur une Ducat’ desmo des années 70, toute dans son jus, et son proprio un peu défraîchi aussi mais toujours vaillant !





C’est reparti pour la descente sur Airolo afin de tomber au pied du St Gothard, une descente bien longue et bien rapide, ce qui nous permettra de souffler un peu avant la montée du St Gothard sur les pavés !

Allez c’est parti pour les 25 bornes de montée du St Gothard avec ses pavés et ses virages hyper serrés, on se fait un peu secouer, mais ça passe plutôt bien et finalement le pavé ça accroche quand même assez bien, en gardant un peu de retenue quand même ! La montée est magnifique avec sa route qui serpente autour d’un torrent, le panorama offert par le col est plutôt bof bof lui , bah on aura l’occasion d’en voir des plus beaux par la suite !





Descente sur Andermatt par la suite, encore une portion en pavé qui se termine ensuite sur une route avec un revêtement de billard et des grandes courbes. En chemin on croisera un attelage équestre, faut faire gaffe au crottin laissé sur la route !



La traversée d’Andermatt faite, on enchaînera sur l’Oberalp pass, pour descendre ensuite sur Disentis et remonter sur le passo del Lukomagno où on s’arrêtera enfin pour le pique nique, dans une grande épingle pour profiter du passage des quelques sportifs du coin, bon même s’il y en quelque uns qui attaquent pas mal, la plupart se traînent façon touristes en goguette, pourrait faire un effort, histoire qu’on ait un peu de distraction, nom di diou !!



Après s’être bien repus, on redescend dans la vallée, côté Suisse Italienne, du côté de Bellinzona et ses carrières de marbre. Entre-temps on aura filer un coup de main à un motard local tombé à 2 à l’heure en voulant escalader un petit trottoir en bord de route. On aura fait notre BA du jour, et on devrait être protégés pour le reste du parcours…

Arrêt café ristretto à Roveredo dans un petit bistro de village, en reprenant la route, on croise un gars à pied, tenant un carton à la main, avec écrit dessus «  radar 100m » … Oup’s, on se recale vite fait à 50, pour passer l’air de rien devant la police locale, ouf ç’est passé juste !



Avant de remonter le San Bernardino, dans la vallée on tombe sur un anglais en Porsche Carrera 4s, chouette, on va pouvoir s’amuser un peu !! Las, après nous avoir mis une bonne accélération, on le voit freiner dans une courbe qui passe à 200 les doigts dans le nez, j’en profite pour lui faire l’inter à mi-régime, bouaarff va donc prendre des cours de conduite avant de rouler en Porsche !

Le San Bernardino et ses courbes hyper serrées, son revêtement tip top vite avalé parce qu’il commence à faire bien froid en altitude, on redescend sur la Via Mala, et ses gorges étroites, arrêt au coin touristique du coin, histoire de faire un peu les touristes quand même…Pas tout compris, mais parait qu'il y aurait de romains qui seraient passés par là pour je ne sais quelle croisade...
On tombera également sur un couple d’Ardéchois en Bm, ce sera les derniers Français vu en moto du voyage !





On remonte sur les motos parce que la culture ça va bien un moment, et faut pas laisser refroidir les pneus et pas trop faire chauffer le cerveau non plus…On redescend sur Thusis, pour remonter ensuite sur Bergün et se dénicher un camping par là bas. Un caisseux Teutons en bm commence à vouloir jouer avec moi, mais bizarrement après 2-3 courbes passées plein angle je l’ai plus vu dans les rétros, l’avait peut être peur de se prendre une toile de tente dans le pare brise !!

Et finalement on tombera sur un camping en pleine montagne, au pied de l’Albulapass, bien mignon, mais bien frais aussi !



Au final, 334 kms pour aujourd’hui !

[carbone14]

Thusis comme bled ça te change de Thusus 

 

[Duffle]

un fat a guidon c'est bô

[Cartman]

  vivement la suite..

PS: Vapa, ta bécanne

[vapatrovitch]

Thank's

La suite, ben bientôt

[lapurge]

oui,vivement la suite     

[gulacy]

 

[Greenster]

 

[nono38]

mais vous avez bronzé quand chez les teutons?

[PYves]

 

[vapatrovitch]

Mercredi 5 août :

Comme prévu, on s’est bien caillé la nuit, réveil un peu difficile ce matin, mais comme on a décidé la veille de zapper une étape et d’arriver ( à peu près ) directement en Autriche, initialement on devait refaire un camping aux pieds des Dolomites, mais vu que le seul qu’on connaît est bruyant et excentré, bref on se contentera de traverser les Dolomites en trombe ! Donc, le temps de réveiller Alain (comptez une bonne heure ), de se réchauffer au soleil, de plier nos gaules, c’est déjà 10h, mais la journée s’annonce chaude et ensoleillé, on devrait pouvoir abattre des bornes jusqu’à tard ce soir !

C’est donc parti sur la montée de l’Albulapass, on arrive sur un plateau enchâssé entre des montagnes, avec juste la route au milieu et des vaches dont certaines ne se gênent pas pour brouter le bitume. Dans la descente sur St Moritz,on croisera les motards de la police locale, lesquels nous feront même signe, ‘tain vachement sympas les Suisses !



Arrivés sur St Moritz, la station est blindée de monde, on bifurquera vite fait sur le Bernina Pass, avec l’inévitable arrêt avec vue sur les glaciers. C’est beau, on s’casse, on double vite fait les Porsches et autres voitures de pauvres que servent de chicanes mobiles là bas, pour se retrouver du côté de Livigno, province où tout est détaxé, un peu comme Andorre. Evidemment on pourra pas s’empêcher de faire le plein de clopes et autres liquides plus ou moins alcoolisés. Tant qu’à faire on fait le plein (enfin on essaye, nos cartes bleues ne passaient dans aucune station automatique en Italie..), je pose ma sacoche réservoir sur l’arrière de la moto au moment de faire le plein, forcément, quelques centaines de mètres plus loin, je me rend compte que j’ai plus de sacoche sur le réservoir ! Retour express à la station, rien par terre, heureusement, un Italien, qui apparemment attendait mon retour, descend de sa voiture et me tend ma sacoche… Grazie mille, mon gars !





Bref on peut repartir tranquille, un pique nique vite avalé au Passo di Foscagno, entre temps on se sera fait taxer par un local en BM 1200 RT, mais faut pas le répéter…





Courte liaison dans la vallée avant d’attaquer le Stelvio qui nous domine du haut de ses 2757m, une longue montée où on taxera tout se qui bouge pour se venger de l’autre en BM !
Arrêt photo-pipi juste en dessous du col parce qu’il y a vraiment trop de monde tout en haut, et c’est reparti pour la descente avec sa bonne 40aine d’épingles, au milieu de la descente Alain ramassera un Allemand tombé à l’arrêt avec sa bécane dans l’une d’elles, l’Allemand et son pote l’accompagnant étant apparemment bien saisis par l’émotion… Courage les gars, plus qu’une 30aine d’épingles !





Arrêt café en bas du col, puis c’est reparti pour une liaison dans la vallée avant d’arriver sur Merano et de bifurquer à droite pour prendre une petite route qu’on avait repéré sur la carte. Bien nous en a pris, on tombe sur une trentaine de bornes d’enfilades plus ou moins rapides, avec une super vue sur la vallée de Bolzano, un grand moment de plaisir ! S’ensuit la traversée de Bolzano, et enfin la remontée dans les Dolomites où on s’arrêtera quand même aux Passo Pordoi et Falzarego parce qu’on est quand même pas des sauvages et qu’on sait apprécier la beauté des endroits !





Avec tout ça l’heure s’est bien avancée, et c’est à la nuit qu’on arrivera à Cortina, petite station des Dolomites où on mangera les restes de notre pique nique de midi entre 2 hôtels 4*…



Une fois rassasiés, la descente sur Dobbiaco s’effectuera dans la nuit noire, où on franchira enfin la frontière Autrichienne, plus que 50 bornes de liaison sur une nationale aussi large qu’une autoroute où on prendra quelques libertés avec les limitations de vitesses en vigueur là bas, on a pas du bien voir le panneau en rentrant dans le pays…

Et en fin l’arrivée à minuit passé au camping au pied du grossglockner où on doit passer 4 jours, avec le schnap’s d’accueil pour nous remettre des 530 bornes d’aujourd’hui !

[gulacy]

Continue, continue! 

[vapatrovitch]

Jeudi 6 août :

Réveil un peu tardif forcement vu la grosse journée d’hier, on décide de faire une petite journée et de profiter du temps toujours au beau fixe pour aller faire le Grossglockner, tant qu’à payer les 18€ du péage qui y mène, autant les rentabiliser sous le soleil ! Les routes n’ont pas changé depuis la dernière fois qu’on y a mis les roues, toujours un peu glissantes à cause du passage répété des touristes, par contre aucun gravillon, d’ailleurs c’est le cas depuis qu’on a quitté la Françe, à croire qu’ils ne savent pas ce que c’est dans ces contrées…

Plein de monde en ce milieu de journée, les parkings au dessus du glacier du Pasterze sont pleins à craquer, mais la vue est magnifique.





Bref on passe notre temps à slalomer entre les bagnoles et les vélos et à s’arrêter aux différents points de vue.







Après tout ça commence à faire faim, on descendra sur l’autre versant dans la vallée pour pique niquer, dans la descente, petite bourre avec un local en Multistrada, j’arrive à le contenir jusqu’en bas, l’honneur des français est sauf ! Même pas un ptit signe de sa part quand je m’arrêterais sur le bas côté de la route pour attendre Alain, mauvais perdant, va !



Après le pique nique, on decide d’aller explorer une petite route repérée sur la carte, mauvaise pioche, la route est en mauvais état, pas beaucoup de virolos et pas grand-chose à voir autour, tant pis ! On tente notre chance ailleurs, après une traversée caniculaire au milieu des bouchons de Zell Am See on se trouve une route magnifique entre Saalfelden et Bischofshofen, une montée toute en virages serrés qui se succèdent les uns aux autres au milieu de la forêt, pour arriver sur une station de ski, puis une descente ultra rapide et surtout très pentue, genre de grand huit ! Arrêt café en bas pour nous remettre de nos émotions, puis faut quand même penser à rentrer, en partie par la route qu’on vient d’emprunter, et par une petite route qui serpente dans des gorges bien propice à l’attaque…

Et enfin retour par la route aller, on retraversera donc le Grossglockner, en fin de journée y a plus grand monde sur les routes, et quasiment personne quand le soleil se couche sur le glacier du Paterze. Tant qu’à faire, je tente de faire des vidéos du coin, à l’artisanale…











http://www.youtube.com/watch?v=vRuzMnvRfng


http://www.youtube.com/watch?v=-z5n2iMPMTM

Et enfin, on arrive à la nuit au resto à côté du camping où on a prévu de manger, et où on se dépatouille comme on peut avec la carte uniquement écrite en Austro-hongrois et la serveuse qui parle pas un mot d’anglais, m’enfin c’était bien bon quand même !

310 bornes quand même aujourd'hui !