Lundi 10 août :
C’est à regrets qu’on plie armes et bagages, mais faut bien rentrer un jour ou l’autre ! Mais on a bien profité des 4 jours sur place, et il nous reste encore un paquet de cols qui nous attendent sur la route du retour. On fait nos adieux à Peter qui nous a reçu comme des rois, de plus il nous a refilé un peu de schnap’s pour la route, on sait jamais, si on retombe en panne d’essence !!
Un ciel couvert nous accompagne pour notre départ, un dernier passage à Lienz, et on file sur le Passo di Stalle, lequel marque le passage de la frontière Italienne. Un brouillard et une pluie fine nous tombe dessus au moment d’arriver au col, où on tombe sur un feu rouge, étant donné que la route pour descendre est à une seule voie, on se verra contraindre d’attendre 3 bon quart d’heure avant de pouvoir passer, on s’abritera comme on pourra sous le chalet abandonné de la douane.
Seul motif de satisfaction, le brouillard a l’air de se lever du côté Italien, la pluie s’étant arrêté lorsqu’on repartira, juste derrière un couple d’allemand en Bm, qui se débrouille pas mal dans cette descente avec des virages hyper serrés, ça s’apparente plus à une piste de kart qu’à une route !
Le soleil refait enfin son apparition dans la vallée de Brunico, où la circulation se fait super dense, quelques kms plus loin, on retrouvera une petite route de campagne, après avoir jardiné un peu dans la traversée de Brunico, pas toujours facile de retrouver sa route quand on arrive pas à retenir les noms de patelins ! En fait de route de campagne, on se retrouve, sur une vingtaine de bornes de route large, qui serpente dans les collines dominants la vallée de Brunico, plein de virages, aucun piège, et un bitume parfait, et quasi déserte de surcroit !!
Après cet intermède sportif, s’ensuit une liaison sur la nationale, avant d’attaquer le Passo di Monte Giovo, une superbe montée au milieu des forêts, pour enfin arriver au sommet dénudé, à 2099m. Un régal, faut juste faire gaffe aux motards qui descendent en face et dont certains coupent allégrement les virages… Et y a fallu aussi « pousser »pour doubler quelques touristes Français en caisse, qui s’obstinaient à rester bien au milieu à 40 à l’heure…
Au col, on profite de la vue magnifique, et on s’extasie devant quelques caisses passant par là…
Tiens, d'ailleurs un local passe devant nous avec ça :
Et il attaque la descente bon train, tiens y a peut être moyen de s’amuser un peu… On remonte vite sur les motos, hop, c’est parti, le début de la descente étant bien dégagée, on peut se permettre d’attaquer un peu, ensuite ça se ressert de plus en plus à mesure que l’on rentre dans la forêt, et je retombe sur le local coincé derrière un bus. Le bus s’étant rangé pour nous laisser passer, je ferais tout le reste de la descente derrière la caisse, un ouvreur de luxe, trajectoires tip-top, des freinages bien appuyés, sans prendre trop de risques vu qu’il gardait bien sa droite lui, le gars à l’air de connaître le coin comme sa poche ! Un ptit signe pour le remercier en le doublant en bas du col, et nous voilà au pied du passo del Rombo.
30 kms de montée nous attendent, sur une route un peu défoncée, une vraie route de montagne, avec les supers vue sur les glaciers, après un passage dans un long tunnel, on se retrouve dans un coin de la montagne désertique, avec uniquement la vue sur les sommets autour, avec l’impression de se retrouver nulle part, dans un univers fait de rocailles et de rares coins de verdure où broutent quelques vaches qui ont l’air de s’être égarées par là.
Un passage au péage du col, et oui, quelques cols sont payant dans le coin, 11€ pour celui là…
Et nous voilà dans la descente qui va nous ramener à la civilisation, avec l’arrivée dans la station de richards du coin, Solden, et son cortège d’hotels 4* et de sex shops et autres boites à strip tease, genre de choc après le coin désertique de montagne qu’on vient de franchir…
Bref on s’attarde pas trop, juste le temps de faire le plein, et d’enfiler les combines de pluie car le fond de la vallée semble bien bouché vu d’ici, et on repart.
On se prend une drache monumentale, juste au moment de chercher un camping pour la nuit, on poussera jusqu’à avoir dépasser l’averse, et finalement on échouera à Imst, dans un camping trouvé par hasard, où on sera accueilli en Français, tiens on est déjà arrivé chez nous ?? Ah non, renseignements pris, le gérant du camping est Canadiens, et bien sympathique de surcroit ! On a à peine le temps de monter les tentes et de faire chauffer quelques pâtes que la pluie nous retombe sur la tête, mais d’après le gérant, le temps va se dégager d’ici demain, donc wait and see…
320 kms aujourd’hui !