Mardi 11 août :
Il a plu une bonne partie de la nuit, mais le soleil refait son apparition ce matin ! Pendant qu’on fait sécher les toiles de tentes, on assistera au départ d’un groupe d’Autrichiens en anciennes motos, toutes plus rutilantes les unes que les autres, Bm, Guzzi et autres Anglaises, ils étaient une bonne dizaine…
Alain a la mine soucieuse ce matin, son pneu avant faisant grise mine lui, il se pose la question de rentrer directement ou d’essayer de le faire changer sur place. Finalement, après avoir obtenu l’adresse d’un concess’ du coin au gérant du camping ( un motard d’ailleurs, il roule en Guzzi ), on tentera quand même de faire changer son pneu.
Bon, vu que c’est 11h que tout les magasins ferment à midi, on se dépêche de charger les meules et c’est à 11h30 qu’on se pointera chez le concess’ Ktm du coin, lequel acceptera sans problème de changer le pneu juste avant la pause de midi, café offert compris !
12h30, un pneu avant tout neuf pour le Dayto d’Alain, on va essayer de pas trop traîner en route, on a pris un peu de retard sur l’horaire ! Une courte liaison dans la vallée, avant d’attaquer la montée sur le Lago di Résia et sa chapelle immergée, on remonte le flot des touristes, petit paumage ensuite, en ayant tourné trop tôt à droite on se retrouve sur une route qui se termine en cul de sac. Pas grave, la route était bien sympa !
On retrouve donc la route de l’Offenpass, passage en Suisse, mais on se croirait dans le Sud, sur cette route qui traverse des grandes forêts de pin, sous le soleil, dans la montée on verra une moto dans le fossé bien abîmée, son proprio n’ayant apparement pas grand-chose, on le voit discuter avec la polizei. C’était d’ailleurs le seul accident qu’on ait croisé pendant notre voyage…
Pique nique dans la descente de l’Offenpass, pendant qu’on pique nique, on voit passer un Multistrada et un 1200GS immatriculés dans le 38, bon sang, c’est 2 potes grenoblois qui sont parti une semaine après nous !! On leur laisse un message sur le portable, puis j’essaye de les rattraper en haut du col au cas où ils se seraient arrêter, ben on les a raté, dommage !
La pause finie, on enquillera sur le Flüelapass, une montée pleine de virages bien serrés suivi d’une descente bien rapide, pour arriver sur Davos et sa communauté juive et ses bijouteries à tout les coins de rue… Passé Davos, on file sur Chur via le Lenzerheidepass, 60 bornes de bonheur avec des routes en tout genre. Petite pause à Chur, et c’est reparti pour la longue remontée sur Disentis et l’Oberalpass. Arrivés au pied du col, on tombe sur des travaux et un feu rouge, un Suisse en Gsxr est en train d’attendre, un salut de sa part, le gars à l’air d’un sacré client à la vue de sa combarde toute rapée ! Chose confirmée dès la première courbe abordée ou on le verra mettre le genou par terre, on tentera de le suivre, mais on se fera déposer dès les premières épingles arrivées, on voit qu’il est du coin !! On le rattrapera dans la descente sur Andermatt, mais visiblement il devait nous attendre…
Un arrêt à Andermatt pour manger un carré de chocolat, et on repars sur le Sustenpass, la route qui commence à descendre est encaissée entre les montagne, dans un univers de roches, et ensuite on remontera sur le Sustenpass, la route offre des vues magnifiques sur les cascades qui descendent tout droit des glaciers dans la vallée. Les nuages nous rattrapent avant d’arriver au sommet, et c’est dans un brouillard à couper au couteau qu’on le franchit.
Le Grimeselpass qui suit se fera également dans le brouillard, on aura juste droit à quelques rayons de soleil transperçant la grisaille au dessus du barrage du Grimselsee juste en dessous du col.
Finalement, on quittera les nuages au fur et à mesure de la descente sur le camping initialement prévu, quand, alors qu’on fait le plein, Alain me sort une idée de génie, « tiens si on rentrait directement, sans s’arrêter cette nuit ? » Ben tiens, c’est déjà 21h passées, il doit rester 300 bornes jusqu’à Grenoble, banco !
Et nous vlà transformer en forçat de la route, la traversée de la longue vallée nous menant à Martigny se fera bizarrement plus rapide que de jour, un arrêt à Martigny sur un parking mal famé pour sortir le réchaud et se faire un café, et hop c’est reparti comme en 14 !
Le col de la Forclaz franchit en pleine nuit, ça vaut quand même son pesant de cacahouette, ça fait bizarre de se retrouver en pleine montagne, avec personne sur les routes, quoique y a quand même quelques bestioles, mais l’avantage c’est qu’on les repère bien mieux !
Une descente sur Chamonix sans histoire, juste quelques poids lourds à doubler ensuite, et on remontera sur Megève, les gorges de l’Arly, Albertville, et ensuite on a préféré tracer direct sur Grenoble, pour y arriver à 3h du mat’ !
Bref 800 bornes, et la fin du voyage !