Auteur Sujet: Re : à travers les alpes  (Lu 3958 fois)

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Hors ligne Bourrask

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Re : à travers les alpes
« le: 17 août 2010 à 23:28:07 »
L'aprilien est rentré dans son ain, le breton guzziste pleure dans son F1 à Riom sans shnaps et le "Leader" cherche peut-être encore sa CB dans une station service frontalière ou un tabac à Martigny!
"Grande classe!"

Dimanche dernier, 17h, petit tour pour les dernières vérif d'usage et le niveau d'huile (il se fait à chaud sur une aprilia. D'après ce que j'ai vu sur une triumph, il  faut un niveau, un décimètre, l'huile apportée par une copain aprilien et suivant la "rondosité" de la Terre ça varie encore; un vrai bordel! Et dire qu'on pleure sur les ritales...)  et je trouve un clou dans mon pneu qu'a même pas 50 bornes. Le boulet!
Mais en fait non!
Le vrai boulet se révèle à 19h passé quand tout est fermé, il a emporté le réchaud mais pas les bonbonnes de gaz adéquates! Les pâtes que tu espérais tant (faute de quoi), tu les mangeras pas. Il fait 10 degré, tu pleures.
"L'organiseur" comme il parle anglais il nous sauve le coup auprès de Français. Cool on va enfin pouvoir bouffer.
Jour 1...

C'était super bien! On a tapé de la route d'enfer, bu du sky, de la bière et du shnaps comme il fallait. En Autriche, de la pluie, du brouillard, de la petite route et à l'arrivée encore du shnaps.
De la balle!

Alain,je t'ai cramé!

Hors ligne Domdom

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Re : à travers les alpes
« Réponse #1 le: 17 août 2010 à 23:32:09 »
Oh oh !! C'est chaud  :lol:

Hors ligne kéziah

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Re : à travers les alpes
« Réponse #2 le: 18 août 2010 à 06:50:40 »
  :lol:
C'est un Triumph !

Hors ligne gulacy

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Re : à travers les alpes
« Réponse #3 le: 18 août 2010 à 09:43:00 »
On risque de se marrer!  :mrgreen:
Un Speed 1050 sinon rien

Hors ligne Duffle

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Re : à travers les alpes
« Réponse #4 le: 18 août 2010 à 10:27:09 »
plus fort que nous :blink:
tu vas voir de quel doigt je me chauffe !

vapatrovitch

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Re : à travers les alpes
« Réponse #5 le: 18 août 2010 à 10:28:30 »
Suffit que je vienne pas et  c'est le bordel 8)

 :mrgreen:

Hors ligne Diemus

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Re : à travers les alpes
« Réponse #6 le: 18 août 2010 à 12:14:08 »
putain y'a de la concurrence !!  :blink:
stakanoviste du guidon !

Hors ligne Phil 38

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Re : à travers les alpes
« Réponse #7 le: 18 août 2010 à 14:47:55 »
 :lol: :mrgreen:
Ah bon! t'attaquais toi? :mrgreen:

Hors ligne Seb

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Re : à travers les alpes
« Réponse #8 le: 19 août 2010 à 16:51:15 »
 :mrgreen:
Je roule pas trop vite, je vole trop bas

Hors ligne alain38

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Re : Re : à travers les alpes
« Réponse #9 le: 19 août 2010 à 17:47:01 »
Cette année point de cr long et détaillé car je n'ai pas voyagé avec le pigeon voyageur doté d'un talent d'écrivain.
En revanche il me parai important de te donner quelques précisions sur ce qui a déjà était écrit  un peu plus haut.

En effet à peine douché je lis toutes ces aberrations. Mais je le sais bien tu as su tirer par toi même l'ivraie du bon grain.
En tout premier il aurait fallu commencer  le carnet d'impression de ce voyage dans la bonne rubrique.
Ensuite quand à cette histoire rocambolesque de bouteille de gaz qui ne convenait pas au réchaud, comment y croire quand le délateur explique que j'aurais sauvé la situation grâce à mon anglais alors que les gens a qui j'ai demandé de chauffer notre gamelle d'eau étaient de bon français de Lille.
Tu auras également remarqué le mauvais vocabulaire employé. La rodonsité qu'il dit ….........
tout simplement pour justifier l'usure de mon pneu plus prononcée sur la gauche l'aprilianisant invoquait la légère rondeur des routes qui permettrait ainsi un meilleur écoulement de l'eau. Tout de go je lui avais suggéré de moins boire de schnaps et de ne pas oublier l'importance de la rotondité de la terre.

Au cas ou l'on viendrait à te raconter une histoire digne des baltringues en Corse, je te le dis simplement mais fermement jamais je n'ai été responsable de la perte d'équilibre de la gamelle pleine de patte dans l'herbe le deuxième soir. Bien que je les ai courageusement ramassée une par une. C'est vapatrovitche l'an dernier le dernier qui s'en est servi et je me rappelle bien il avait bidouillé les ergots en fer qui tiennent la gamelle au dessus du bruleur.


La carte bleue, là sur ce coup là je suis un peu ennuyé. Ayant rencontré vapatro à Chambéry le jour de mon retour pour pas trop avoir l'air trop grave je lui ai raconté que j'avais retrouvé la carte à Martigny au débit de tabac où j'avais fait quelques courses avant de passer la frontière.
Mais en fait la vérité toute crue bien que ça n’intéresse personne, ben c'est qu’une fois retournée de Chamonix à Martigny ,au débit de tabac point de carte. J'ai pris tous les neurones que j'ai pu rassembler et je me suis souvenu qu'elle était dans la poche de mon pantalon de pluie, qui est pas étanche du tout d’ailleurs. Ne voulant pas refaire trois fois dans la même journée le même parcours
je suis rentre chez moi par le jura.

Que dire encore, ah si n'achète pas les bottines alpinestrar  ridge waterproof , elles sont pas waterproof à la pluie, mais elles le sont à l'envers pour la transpiration et elles ne sèchent jamais.
Les pilot road 2 c'est des vrais bons pneus pour ce genre de périple.
Les tee shirts triumph all et la polaire ont bien tenu le choc.
Je crois bien que je vais prévoir un budget hôtel pour les jours de froids et de pluie.
On devrait décerner une médaille à l'équipe de la DDE autrichienne qui dessine leurs circuits routes.


Pour finir vous avez qu'à venir et vous ferez le CR. On a bien rigolé,bien roulé et bien souvent sur le mouillé et le détrempé et même sur des routes à chèvres.

S'il y a un des  deux ronfleurs qui m'accompagnaient qui soit capable de poster deux trois photos faut pas qu'il hésite.






Hors ligne Seb

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Re : Re : à travers les alpes
« Réponse #10 le: 19 août 2010 à 17:50:41 »
 :super:
Je roule pas trop vite, je vole trop bas

Hors ligne jice63

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Re : Re : à travers les alpes
« Réponse #11 le: 19 août 2010 à 18:06:27 »
 :lol: :(

Hors ligne LéoT3

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Re : Re : à travers les alpes
« Réponse #12 le: 19 août 2010 à 19:12:10 »
Super! :+1: et pas un mot sur lr Breton?? :?:
De retour sur trois pattes!
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Hors ligne Bourrask

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Re : Re : à travers les alpes
« Réponse #13 le: 19 août 2010 à 19:21:08 »
En fait déprimé par le retour à la vie réelle, j'ai aujourd'hui de mon coté préparé un CR mais j'attendais qu'Alain se manifeste. C'est bien ainsi, vous pourrez apprécier objectivement les points de concordance et les différences de nos deux versions.

Je scinde en plusieurs post parce que c'est long. Pour les photos elles sont tellement pourries que j'hésite.

Donc c'est parti pour "La vérité vraie du voyage à travers les Alpes"


Mercredi 18/08 – Oh monde cruel !
J’ouvre les yeux et tape sur le réveil pour l’éclairer. 8h40 déjà. Les vieux doivent être debout, vite faut que je me lève !
Mais c’est quoi ce bordel ? Je suis dans un lit !
Ca me revient. Je suis rentré hier soir et donc y’aura pas moto aujourd’hui. Fais chier, la journée va être déprimante…
Retour en arrière.



PROLOGUE

Vendredi 16/07 - Donc bien en arrière.
Journée du 14/07 et soirée du 15 bien arrosées, genre alcool diffusé sous dialyse, j’émerge le vendredi 16 avec une tête dans le cul phénoménale. Premier truc en me levant, j’allume l’ordi (vive la modernité !) et je découvre un MP d’un certain Alain38 du forum MG que je lis vite fait. C’est quoi ce délire ?
Re flashback, mais plus loin encore.
L’été dernier j’ai « rider » jusqu’en Autriche, tout seul comme un grand. 12 jours à bouffer du col et du riz. Cette année ne voulant pas accomplir ma semaine annuelle de brêle tout seul, j’ai proposé un truc un peu argumenté dans les Cévennes sur le forum des Chambériens - Grenoblois en espérant cibler un ou deux inconscients. En vain jusqu’à cet étrange et providentiel message d’Alain38 qui me propose une virée à travers les Alpes. Il me balance un lien sur Triumphall avec le CR de Vapatrovitch de l’année précédente.
Je clique. Ma photo du sommet de l’Albulapass s’affiche à mes yeux fatigués, le strabisme convergent n’est plus très loin.
Je tombe dans la quatrième dimension ou bien ? J’ai pris les mêmes photos, donc emprunté grosso merdo les mêmes routes. Quand je suis rentré, ils partaient ! Vu le faible état de conscience matinal je me suis contenté de zieuter les images, le CR je l’ai lu le soir.
S’en sont suivis quelques échanges de MP. C’est bon, je laisse tomber les Cévennes et je repars pour l’Autriche !

Samedi 7/08 – Tu chauffes
Alain doit récupérer un patin de chaine chez Strike à Ambutrix. Etant à coté, c’est l’occasion de la première rencontre. Tranquille le gars, il s’affole pas, il récupère sa brêle fraichement réparée trois jours avant le départ. Va y avoir bonne ambiance je sens.
Je suis serein également. Le Tuono nettoyé, huilé, graissé et équipé de deux pneus neufs attend bien sagement dans le garage qu’on lui éclate la gueule.

Dimanche 8/08 – T’y es presque
16h. Avant de charger tranquillement l’Aprilia je me décide à faire le plein d’essence. Je pars pour une quinzaine de bornes et j’en profite pour vérifier le niveau d’huile une dernière fois.
Rentré, j’aperçois une tête de vis diamètre 10 sur le pneu arrière. Doit y avoir que la tête coincée entre les deux sculptures, pas possible autrement. Et non, je dévisse 3 cm de tige filetée ! Le pneu encore recouvert de son brillant vernis et de ses jolis picots est à plat en 5 minutes. Là j’ai bien gueulé ma race. Heureusement y’a pas de voisin. Pas encore parti que les emmerdes commencent.




LE TRIP

Lundi 9/08 – En route pour Sion
Yeux grands ouverts à 5h30, la matinée va être speed.
Je passe les détails. Le pneu est réparé et la roue remontée à 10h, la chance me sourit on dirait (même si le dernier blaireau qui a déposé l’étrier de frein arrière à foirer une tête d’écrou, rendant le bordel indémontable avec mes outils. Toi aussi je t’ai bien maudit !)
10h55. Bagages arrimés sur la moto, je vais pouvoir souffler cinq minutes.
11h (!) Appel d’Alain. Le Breton arrive. Il a pas téléphoné en arrivant sur Lyon comme prévu, il est presque à Chambéry, faut partir maintenant.
Je bouffe à l’arrache et m’équipe.
11h30, go pour le RDV de Montmélian à 13h. Y’a 140 bornes, mais ca reste jouable sans prendre l’autoroute.
12h30. Disons plutôt 13h15, je retrouve Alain et Jacques dans un café.
Alain m’ayant conseillé de ne prendre que l’indispensable et de voyager léger c’est donc, de la Guzzi et de l’Aprilia, la Triumph la plus chargée.
Il fait beau on s’arrache.
Quelques routes alpines françaises sympas et c’est au passage de la Forclaz et de la frontière suisse que je commence à me sentir parti pour de bon. On atteint un camping un peu roots au fin fond de la vallée de Sion en début de soirée.
Podium du montage de tente : 1er Alain (elle se monte toute seule), 2e Jacques, 3e ma pomme.
En revenant de pisser je découvre mes deux compères penchés sur un problème de physique quantique : le bordel du réchaud l’a pas l’air de vouloir s’associer au bordel de la bouteille de gaz. Cherchez pas les gars ! Il fallait acheter, et, transporter des bonbonnes à valves et pas des à percer.
Jacques, celui qui a le plus faim, se dévoue pour rejoindre le camping voisin et voir si des fois y’aurait pas des bonbonnes à vendre, mais il revient brecouille.
Nous incitons alors vaillamment Alain, responsable du réchaud et donc de notre dalle grondante, à taper le couple de Français voisin, en fourgon monté camping car, pour qu’il nous chauffe l’eau des pâtes.
30 minutes après, on bouffe enfin.
Je sors la bouteille de sky du sac (notez la fidélité au « manuel de l’indispensable pour une virée à moto »), assez timidement ; si ça se trouve ils boivent pas. Oh pauvre ! Le premier soir on a tous les trois fait les gentlemen, mais à partir du lendemain!...


Mardi 10/08 – Qui a dit les pâtes c’est facile ?
Les vieux se lèvent tôt alors on décolle à 10h. Ca me va bien, on la joue tranquille, on se  rattrapera sur la route.
30 bornes et petit arrêt pour un montage de tente sur parking pour vérifier que le portable d’Alain n’est effectivement pas dans l’abri déplié mais bien dans la poche extérieure de sa sacoche cavalière gauche. Petite précision, le téléphone même retrouvé ne fonctionne décidemment pas hors des frontières françaises. Faut avouer que y’a un certain level !
On enquille la Furkapass, puis le Passo del Lucamagno pour arriver au pied du San Bernardino. Vraiment une tuerie ce col, certainement mon préféré. Le véritable guichet d’entrée des manèges. Route étroite, revêtement parfait, les virages bien rapprochés et ces épingles à droite qui se referment tellement que tu crois que tu vas finir par faire la toupie. L’éclate totale !
19h, Alain nous arrête un peu avant le sommet du Julierpass. La vue est magnifique depuis ce belvédère emprunt à tous les vents. Ouais c’est beau, mais bon ça caille même à l’arrêt équipé full cuir.
Y’a un panneau camping planté là sur cette aire qui ressemble plus à une zone de demi tour pour poids lourds qu’à autre chose. Et Alain qui nous propose de monter le camp ici, sur les 5m2 de terre inattaquable à la pioche! Là, je l’ai bien scruté le Alain. Mais c’est qui ce barje ? Je viens de trouver mon maître.
On a discutaillé 20 minutes genre t’es sûr tu préférerais pas, dans le style roots, un camping sauvage un peu plus bas et plus abrité, etc. Je pensais pas en arriver à ce point mais y’a fallu lâcher l’argument imparable: on a pas de bière si on dort ici.
Trois minutes après, les moteurs rugissaient direction St Moritz.
Un camping où on s’est bien fait niquer. Tu payes avant de passer la barrière et tu te démerdes pour trouver une gache parmi un troupeau de camping-cars.
Les pâtes. Aujourd’hui on a la bonbonne de gaz qui va bien, mais c’est la casserole qui fait chier. Trop grosse, trop lourde avec l’eau et les pâtes pour le minuscule réchaud. Quand t’as faim les pâtes recette gazon et boulettes de terre ça passe nikel ! Et on a dit au revoir à la bouteille de Jameson.


Mercredi 11/08 – On a perdu le Breton
On commence la journée par le Passo del Bernina, puis Passo di Foscagno, puis Passo di Gavia, que des routes de merde quoi !
On s’arrête dans une zone détaxée. Le litre de SP95 à 0,95€, le kilo de Toblerone à 3,50, le litre de Four Roses à 8,50. Tout le rock and roll à pas cher !
Après le Passo del Tonale on tape dans de la petite route bien sympa et viroleuse bordée de pommiers aux alentours de Revo pour rejoindre le Passo di Mendola.
Je crois que c’est à partir de ce jour là que mes deux acolytes complices m’ont foutu devant. Pas fous les mecs ! On met le jeune en pole position en lui flattant un peu l’ego, comme ça si ça passe on enquille derrière et s’il se fout parterre on a le temps de freiner. De vrais renards !
Juste avant de monter le Mendola, plus personne dans le rétro. Ils ont du s’arrêter pour enfiler la combine de pluie ou je sais pas quoi. Je stoppe le brêlon de suite et fume une clope en les attendant tranquillement. Cinq bonnes minutes et z’arrivent toujours pas. Demi-tour pour les rejoindre mais personne. On avait dit direction Bolzano alors je monte le col plein but façon rattrapage d’échappés. Au sommet je fais signe à un tarmo en sens inverse. Tiens c’est marrant une Dayto chargée…Je m’arrête et Alain fait demi tour. Lui aussi était en mode poursuite.
Jacques au téléphone : « Je suis à Appiano ». Nous : « Reste là où t’es, on te rejoins ».
Coup d’œil sur la carte, Appiano c’est le premier bled en bas de l’autre coté du col. En fait le Breton en 1200 Sport il nous a pourri correctement, mais ça on lui a pas dit.
Fin de la journée et premier col dans les Dolomites sous la pluie. On trouve un camping vers Arabba.
Bière, sky, pâtes. Ce soir on innove avec une sauce carbonara au lieu de la bolognaise.

Hors ligne Bourrask

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Re : Re : à travers les alpes
« Réponse #14 le: 19 août 2010 à 19:23:58 »
Jeudi 12/08 – Autriche nous voilà !
On part sous une petite pluie qui ne dure heureusement pas longtemps. On laisse tomber les cols des Dolomites masqués par le brouillard et on tire direct sur Cortina d’Ampezzo pour choper le Passo Tre Croci qui nous amène rapidement au Passo del Zovo.
De bonnes petites routes sèches en passant par Danta et d’autres plus loin vers Ravascletto.
On rejoint en milieu d’aprêm le pied italien du Passo di Croce Carnico. La frontière autrichienne est franchie rapidement et on s’arrête à la première station essence. Je déverse16,5 litres dans le réservoir pour une contenance de 17 maxi. Bien joué.
Un autochtone se pointe avec une RC8 R noire et cadre orange, c’est la première brêle d’autrichien aperçue. Tout de suite ça donne le ton.
On repart direction le camping. Helmut distrait n’aperçoit pas tout de suite Alain, mais une fois reconnu, c’est l’invitation immédiate dans le chalet pour la première tournée de schnaps fidèlement à la description des deux habitués.
A défaut d’une bouffe un peu recherchée, Helmut nous sert une grosse assiette de mixed grill, ce qui nous convient parfaitement. Et c’est reparti pour le schnaps, ça nous va bien également.


Vendredi 13/08 – Oh que c’est bien dessiné !
Ce matin y’a du changement. Je suis le premier debout ! Jacques et Alain sont réveillés peu après moi par le père d’Helmut dont l’occupation matinale consiste à retirer des clous rouillés de planches pourries, ce qui provoque quelques ronchonnements du plus âgé.
Bon on est pas venu pour pioncer alors à 11h on est parti.
On commence par le col d’Iselsberg, qu’on empruntera deux fois par jour tout le long du séjour, pour rejoindre Waisach. Là on tombe sur un circuit routier qui nous amène à Hermagor.
La piste est large, de grandes courbes s’enchainent magnifiquement avec des virages bien serrés. La descente surtout est jouissive, pas croyable qu’on ait permis de dessiner une route pareille. Nous devons donc nous résoudre à accepter à l’invitation et à envoyer du steack.
On s’arrête en bas pour la pose déjeuner.
On repart avec la pluie qui ne nous lâchera pas jusqu’au camping.
Sur le col di Pramollo, petite pensée émue en souvenir de ma bourre de folie de l’année dernière avec un Hollandais en 1198. « Nice ride » qu’on s’était lancé après 25 bornes à se demander si on allait pas finir par se foutre par terre. Aujourd’hui la route détrempée incite beaucoup plus à la prudence.
Super route entre Paularo et Paluzza. Très étroite et rythmée par une quantité interminable de lacets. Première et seconde utilisées uniquement.
Re passage de frontière autrichienne et retour au camping.
Re schnaps, re bière, re assiette de mixed grill, re schnaps. A croire qu’on a plus bouffé et bu que roulé. Tout comme les passages de lacets, il faut bien répéter les exercices si on veut progresser.


Samedi 14/08 – Chaleur slovène et froid autrichien
Un peu la tête dans le cul pour tout le monde ce matin et les deux français basés au camping viennent enfin taper la discute. Ils font la route ensemble, l’un à moto, l’autre en camping-car «rallye académie». Ce dernier, un beau spécimen : « La Suisse c’est trop cher, l’Italie c’est nul, l’Autriche pas accueillante et pluvieuse, y ‘a que la France de bien ». De bon matin, il nous a plus fait mal à la tête que le schnaps.
Le ciel autrichien est nuageux alors on décide d’aller voir si le slovène est ensoleillé.
Le Korensko Sedlo, un véritable mur à gravir pour passer la frontière slovène. De l’autre coté il fait beau et chaud. Après le col de Predel, pause déjeuner dans un restau pas cher.
On repasse en Italie où on récupère une petite route à Moggio Udinese. A partir de Pontebba, la pluie et surtout le début d’une micro route qu’étonnement Alain et Jacques ne connaissaient pas.
Une route qui fait un peur par moment, sous la pluie et dans le brouillard, un monument.
Encore une fois on passe le Tre Croci, l’éolienne, le tunnel en descente, et on se croit déjà arrivé. Mais non, y’a encore une descente avec un revêtement pourri, une montée, une autre descente, une vallée chiante, le virage de l’aéroport, une montée et enfin une descente, tout ça sous une pluie soutenue. On met un peu du gaz.
Arrivés enfin au camping, le casque tout juste retiré, Helmut nous tend trois verres de schnaps sur un plateau. On peut dire qu’il est cool.