Dimanche 15/08 – Le bonheur d’enfiler des bottes trempées
On devait rouler avec Helmut et ses potes aujourd’hui, mais il a plu toute la nuit. Le projet tombé à l’eau on décide d’entamer la route du retour.
On débute par la petite route fermée à sens unique et au revêtement détrempé.
A la montée du passo di Giovo, la route est mi mouillée, mi séchante et le phare de la Guzzi me pousse au cul, alors on envoie un peu. « C’est la victoire ou l’hosto » me revient en tête et je sens déjà l’odeur du désinfectant. On s’est calmé au sommet.
Dans la vallée des pommes on décide de raccourcir l’étape du jour à la vision du très sombre horizon.
Le camp monté à Lasa on va boire un coup. Il se met à pleuvoir. On est abrité sous une tente de bar, ça change un peu.
Lundi 16/08 – Température proche de zéro
Le compas direction Nauders, on s’arrête au bord du lac avec le clocher émergé et il se remet à pleuvoir. Ensuite Davos par le Fluelapass. Au sommet, 5 degrés, les mains glacées je dois m’arrêter pour revêtir la combine de pluie que je n’avais pas voulu enfiler en même temps que les deux autres.
En guise de déjeuner de midi, 2 gorgées de Schnaps chacun au bord de la route et c’est reparti pour Tiefencastel, Thusis, Films et Andermatt.
Au sommet de la Furkapass, 2 degrés, brouillard et pluie. On descend une bonne partie du col derrière une voiture avec feux anti brouillard.
On arrive en début de soirée dans un camping proche de celui du premier jour. J’avoue camping avec restau, parce qu’on a bien froid et faim et surtout déprimé par l’idée de sortir le réchaud pour bouffer de la soupe.
Mardi 17/08 – C’est déjà fini…
On abandonne l’idée de faire le tour de la Furkapass. On voit rien et on a déjà bien révisée la conduite sous la pluie.
Vallée de Sion. Arrêt à Martigny où Alain achète des clopes.
Col de la Forclaz et dernier ravitaillement en essence à pas trop cher dans la station suisse juste avant la frontière.
Déjeuner à Chamonix. On établi les derniers comptes, et c’est Alain qui doit payer.
« Mais elle est où ma CB ? »
Alain tient absolument à tenter un retour en arrière. La station essence ; peut-être le tabac ; ou le camping qui sait ? Peut-être même qu’il en a profité pour réaliser le tour de la Furka.
Alors on se quitte là. Alain repart en Suisse, Jacques et moi nous dirons au revoir après un dernier café à St Gervais. Autoroute et étape à Riom près de Clermont pour Jacques le soir même.
Je finis par le col des Aravis, le col du Sappenay, les petites routes du Bugey et je suis chez moi à 18h30 après ce beau périple de 2900 bornes.