Jour 2, ou quand la loi de Murphy se confirme :Après une bonne nuit réparatrice, essentiellement passée à cuver le rosé de la veille (faut dire qu'on s'est sifflé 3 boutanches de rosé à vitesse grand V tellement on avait eu soif !), le réveil se rappelle à notre bon souvenir vers 7h du mat.
Les volet de l’hôtel n'étant pas hermétiques, on pouvait déjà se rendre compte qu'il y avait de la luminosité !!!
D'ailleurs, pour en avoir le coeur net, j'ai ouvert en grand, réveillant complètement mon copain de chambrée, alias Lagaffe, qui était encore à moitié dans les vaps !
Après qu'il ait réussi à vaincre sa cécité subite quand le soleil est entré dans la chambre, nous nous mîmes à pleurer de concert, et de joie, devant le panorama qui s'offrait à nos petits yeux tout gonflés et comateux !
Le temps de se jeter dans la douche pour finir de faire sa plume, avec de l'eau froide cette fois (Lagaffe n'avait eu que de l'eau bouillante la veille au soir, le robinet d'eau froide ne voulant pas s'ouvrir... ^^ ), et on descendit rapido-presto pour jeter un oeil sur les bécanes qui avaient passé la nuit dehors devant l’hôtel.
A 8h, direction le petit dèj, copieux, histoire de tenir jusqu'à pas d'heure au cas où nous ne trouvions pas de quoi se restaurer sur la route du jour.
Il a fallut rapidement se préoccuper de l'état du pneus arrière de Titou qui avait bien molli pendant la nuit, en se disant tout de même que c'était mieux que ce soit maintenant plutôt que hier dans le col de l'Aubisque !
Les ail-phones et autre droïde ont fumé pour trouver une adresse avec de la gomme en stock, pendant qu'on essayait de colmater avec une bombe anti-crevaison, en espérant que ça tienne.
Enfin, la décision était prise de partir en direction de Tarbes, à une petite 40aine de km, pour la concession Yam et son magasin Moto Axxe !
Arrivé à Lourdes, on s'est arrêté dans une concession Citroën afin de refaire le plein d'air, et de tenter de reboucher le trou avec un vis plus gros, mais l'opération n'a tenu que quelques km et c'est à mi-chemin entre lourdes et Odos que nous avons du nous arrêter à nouveau car tout était parti : la vis, la mousse, et l'air !
J'ai dû l'improviser réparateur de boudin, et c'était pas gagné, vu que c'était la première fois que je le faisais...
Ce dépannage de fortune avec une mèche et un coup de bombe par dessus nous permettra d'arriver pil poil devant Yam avant que tout se barre à nouveau !
En arrivant dans Odos, j'ai dépassé l'endroit, d'ailleurs, et c'est en voulant faire demi-tour plus loin que le Lagaffe a couché à son tour sa XJR, lors du passage d'un bateau un peu prononcé !
Retenant le poids de sa brèle je ne sais comment pour qu'elle ne touche pas le bitume, c'est un automobiliste qui viendra lui préter main-forte pour la remettre droite, afin que notre vaillant cavalier reprenne sa route sur une meule en bonne état !
Ça lui vaudra d'ailleurs quelques courbatures bien placées le soir même... ^^
En tout cas, cette fois encore, plus de peur que de mal ! Heureusement !
Le temps d'attendre que la mob de Titou soit prête, et nous ne pûmes reprendre la route que vers 11h30 !
Autant dire que la journée serait écourtée, et qu'on ne serait pas arrivé sur la côte méditerranéenne le soir même...
De toute façon, ce n'était pas grave, vu qu'il n'y avait pas le feu au lac et qu'on avait un beau soleil pour nous accompagner durant l'ascension des cols prévus au programme du jour !
La montée vers le Tourmalet fut d'ailleurs un bon moment, car cette ascension offre un éventail de paysages formidable : des gorges en partant de Pierrefitte-Nestalas, une vallée plus ouverte quand on entre dans le Pays Toy jusqu'à Luz-St-Sauveur, quelques lacets en arrivant à Barèges, et le gros morceau pour la montée finale vers le col, avec une grosse concentration sur la conduite vu la faible protection offerte par la route et le monde qui y circule dans les 2 sens : les cyclistes n'y sont pas à la fête !
On fera une petite halte d'ailleurs avant d'aborder le haut du parcours car la T° commençait à être fraiche, et vu les traces blanches au sommets environnants, ce n'était pas mieux là-haut !
Le col étant gavé de monde, on n'a pu s’arrêter qu'un peu en dessous, à la limite du plafond nuageux, avant de basculer vers La Mongie, où nous ferons une halte roborative bienvenue !
Après une petite heure passé à lézarder au soleil, on reprit la route pour descendre sur Ste Marie de Campan, et remonter aussitôt sur le col d'Aspin afin de basculer dans la vallée de St Lary.
Profitant du beau soleil, on traversera Arreau comme qui rigole, et on continuera de rouler dans les lacets du col de Peyresourde,
avant de basculer sur Bagnères de Luchon, et enfin de quitter le territoire national via le col du Portillon, qui bien que peu connu est de tout beauté avec de belles cascades !
La descente sur le versant espagnol, vers Vielha, n'est pas mal du tout non plus !
Après Vielha, c'est la direction de Sort que l'on a suivi,
et plus haut, cette partie des Pyrénées, lors de la montée vers la station de Baqueira, avec sa nationale passant à flanc de montagne, m'a fait penser aux paysages de certaines vallées glaciaires suisses, du coté de Monthey ou de Sion, en un peu moins grand quand même, il faut bien le reconnaitre !
Une fois passé la station de Baqueira et le col de la Bonaigua, et après s'être équipé de nos tenue de pluie (on a pris quelques gouttes en montant), on est redescendu sur Esterri d'Aneu
Puis ce fut Sort et direction l'Andorre afin de trouver un gîte rapidement, vu que le temps tournait au pas beau, et que la fatigue était revenue nous faire un petit coucou !
A noter que sur les virolos de la vallée de Sort, un kéké en kawa 750 verte a voulu nous faire une démo de son talent, lequel s'est rapidement dégonflé quand Titou lui a collé au basque, que j'ai pas laché Titou malgré mon surpoids, et que la route est devenue humide ! Que de la tafiole ces espingouins en merde japonaise !
Et dans la série "Murphy t'en va pas", c'est aussi en descendant du col de Bonaiqua que l'alimentation de mon GPS a choisi de me lâcher, en cassant insidieusement au raz de la prise mini usb, laissant celle-ci dans le branchement du GPS...
Heureusement que j'avais, et une bonne mémoire, et remplacé la batterie de mon JeanJean, grâce à un très bon tuto trouvé sur le site de TomToMax, ce qui a permit à la chose de tenir suffisamment longtemps pour nous amener presqu'à bon port via le col Del Canto !
Malgré tout, et la fatigue aidant, j'ai bien failli me mettre au tas lors d'un arrêt impromptu sur le bord d'une nationale, à la sortie de la Seu d'Urgell, croyant qu'il fallait qu'on fasse demi-tour parce que je m'était trompé de route ! La bécane a penché dangereusement vers la gauche, et je l'ai récupérée je ne sais trop comment malgré son chargement, sur un dernier coup d'adrénaline certainement ! La fatigue, la fatigue !
Heureusement que le gars Titou avait vu le panneau Andorre à 9km, me confirmant que la direction était bonne, sinon on serait encore en train de tourner dans le coin !
Une fois la frontière passée, on est remonté rapido jusqu'à Andorre la Vieille, où je suis tombé sur un hôtel à 35€ la nuit en chambre double avec parking fermé et gratuit pour les motos !
Son nom : Hôtel Font Del Marge.
Le temps de prendre les chambres, de boire un apéro rapido dans la notre (la bouteille de Pacharan y est passée) et de se baffrer le reste des gâteaux, et on est parti pour manger dans un petit resto du centre ville !
La nuit fut fort agréable et assez réparatrice !
(a suivre :
Jour 3, c'est encore loin la mer ?)