Jour 4 : Pffffff ! Faut déjà rentrer ?Et voilà, on arrive à la fin du voyage, c'est dimanche, et il faut penser à remonter vers nos lignes droite et nos rond-points pullulesques ! ^^
Mais avant ça, il y aura bien encore un petit bout de virolo, un petit morceau de montagne, un dernier regard sur les Pyrénées !
Donc Samedi soir, après être allé parquer les bécanes à l'abri, nous avons passé une dernière soirée sympatoche à Argelès/Mer, mais pour ma part, pas un grand souvenir, la faute à une grosse fatigue accompagnée d'un estomac barbouillé.
Bref, une fois au pieu, ça allait mieux !
Le lendemain, le temps semble vouloir être de la partie, même s'il a plu certainement une bonne partie de la nuit !
Comme on ne change pas un tempo gagnant, réveil à 7.00, petit dèj à 8.00, et départ à 9.00 : cette fois, nous étions à l'heure !
En partant d'Argelès, on prit les départementales, bien au sud de Perpignan, sur la route des vins du Roussillon, dans la vallée de la Têt, puis avant d'attaquer la virole, je pris la décision de faire une pause cawa dans un petit village dont le panorama s'avéra extraordinaire, surtout depuis la terrasse du café qui nous vit fondre sur lui comme une volée de moineaux !
Il s'agissait de Eus, pas loin de Prades.
Une fois arrivé dans le village, un seul endroit pour boire un petit jus, mais quel jus, et surtout quelle vue !!!
une belle terrasse où il doit faire bon se la couler douce...
en admirant le spectacle offert par le Canigou en face, même si cette journée, il avait la tête dans les nuages !
La charmante demoiselle aux (très très) zoulies yeux qui nous a accueilli nous expliqua que la nuit avait été mouvementée, avec de la flotte à plus savoir quoi en faire, apportée par de très très gros orages ! Ils ont bien fait de passer par là pendant la nuit !!!
D'autre part, ce café servait aussi d'expo pour un peintre (local ?) dont certaines de ses oeuvres m'ont beaucoup plus, mais les prix un peu moins : 5000€ en promo la toile de 1.5m/1m, ça commence à compter, surtout sachant qu'il s'agissait là d'une promo car normalement le prix était x2 !!!
D'ailleurs, heureusement que c'était une oeuvre en ferraille (un poisson bof bof, mais bon, ça me parle pas ces trucs là....) que la miss Titou fit choir à grand fracas, sinon, j'en connais qui auraient dû faire chauffer la carte bleu pour le coup !
Par contre, j'ai bien aimé le bois flotté qui était dressé à l'entrée : je serais bien reparti avec !
Après avoir perdu une heure à rêvasser sur cette terrasse, on reprit la route en direction du col de Jaü, traversant ici et là quelques villages sympathiques mais isolés pour ne pas dire paumés sur cette départementale...
La route pour le col était à peu près en bon état, avec un final sympa mêlant grandes courbes à flanc de coteaux et passage en sous bois ! Seul soucis, un peu de nuage, et pas trop chaud là-haut... ^^
1500m, qui l'eut cru !
De l'autre coté, on basculait dans l'Aude, où on retrouvait les mêmes membres abrutis de la DDE, sans doute de la même famille que les conards de la DDE du 65, graissant la route de large pelletée de gravier un peu partout, et même en virage !!!
Encore une descente faite en faisant de l'huile, je priais sous mon casque que personne ne se foute au tas là non plus !!!
Et c'est super beau l'Aude !
Purée, on a un paquasse de coins à étudier si on sait pas quoi faire pour les 10 prochaines années !!!
J'avoue que là, sur cette partie, j'ai un peu jardiné coté GPS, car le parcours que j'avais prévu sur Google Maps et qui devait nous faire passer par Quillan en évitant Ax-Les-Thermes fut l'inverse sur le JeanJean : on ne passa pas par Quillan, mais on arriva à Ax, par la D26... Des fois, faut pas chercher à comprendre...
Bon, contre mauvaise fortune, dûe au calcul bizarre du parcours par le GPS, nous fîmes bon coeur finalement, avec un morceau de choix, surtout sur la fin, l'ascension du col de Paillères !!!
Wow, alors là, ça se pose un peu car la route sur la fin est ultra étroite, avec des épingles bien drues, et si vous rajoutez les nuages et une petite T° en dessous des 10°, on ne peut que féliciter les quelques cycliste que nous avons doublé lors de la montée : faut des cannes et du mental !!!
On a même eu droit à de la neige en haut : faut dire que mine de rien, ça pointe à 2000 dans le coin...
Pour la descente, c'était beaucoup plus doux, avec du bon gros virages qui se négocient rapido, d'autant plus rapido que la faim commence à nous tenailler sévère !!!
En plus, le soleil nous avait rejoint pendant la descente, et c'était un régal après le froid des cols passés !
Ne voyant plus les autres dans mon rétro, j'en profitais pour faire une dernière photo avant d'arriver dans la vallée d'Ax Les Thermes...
Et après 3 mn, ne voyant toujours personne, j'ai fait demi-tour pour découvrir que finalement, Murphy n'était pas parti bien loin, cette fois, c'était Corinne qui en avait "profité"...
Un virage un peu large, le suivant pas sur la bonne trajectoire, un frein arrière un poil appuyé provoquant une virgule qui fout la mob en travers un court instant, juste ce qu'il faut pour l'orienter vers les rochers bordant la route coté amont, et un dernier freinage d'urgence dans le caniveau, verront la miss se finir le bras et l'épaule appuyés contre la falaise, et au final très peu de dégat sur la ducat !
Un coup de pot car cela aurait pu se solder par un bilan plus lourd...
Ce coup ci, on aura juste droit à un rétro qui a sauté, une pédale de frein tordue, et un petit pet à la tubulure d'échappement du cylindre avant (et qui ne se voit pas), et un bel hématome sur l'avant bras !
Ca aurait pu être beaucoup plus grave avec un peu plus de vitesse, heureusement que ce n'était pas le cas et qu'on descendait tranquilou dans cette partie... Pour une fois...
Alors comme dirait certains que nous ne nommerons pas mais qui arsouillent dans le sud-est régulièrement et qui ne tombent jamais par leurs fautes, y'avait de l'huile sur la route, ou du gazoil, ou du beurre, c'est pas possible autrement...
Bref, on arriva enfin à Ax, où l'on pu se restaurer et se remettre de ses émotions, avant de reprendre une dernière fois la route en direction de Toulouse (en évitant l'autobeurk quand même), puis Bordeaux, et c'est au niveau d'Agen que l'on prit une bonne saucée genre grosse pluie d'orage qui pique sur les cuisses ! Mais vu les 25 ou 26° rencontrés juste après, sur les derniers 80km, on a pu sécher sans problème !
En conclusion :Partir plusieurs jours en mob, avec des potes, c'est le pied, même si forcément il y a des moment plus ou moins galère quand on ne prévoit rien au niveau couchage, mais dont on rigole par la suite !
Et surtout, notre France est belle, à croire qu'elle est faite pour être découverte à moto !
La prochaine fois, on fera mieux, en rayonnant autour d'un point fixe (j'ai 2 ou 3 idée d'hotels...) afin de ne plus se prendre le chou avec le poids des bagages...
Ps : C'est une drogue, forcément, parce que quand on y a goutté, on ne peut pas ne pas remettre le couvert chaque année !
Vivement 2012 !
