“Non, mais sérieux, t’as plus que ça?? Genre, la 1200 Explorer, là, vous en faites rien je suis sûr…”. Mais Maxime de chez Triumph Compiègne reste sourd à mes requêtes et nous nous dirigeons vers la Bonneville qui nous attend sur le parking.
Ma Sprint ST étant au garage pour faire remplacer l’alarme Datatool moisie par quelque chose de mieux, la concession Triumph Compiègne m’a prêté un véhicule de remplacement, une Triumph Bonneville.
Je sais pas si vous êtes comme moi, mais il y a des objets que je trouve jolis, sympas voire pratiques.. mais que je préfère voir chez les autres. Par exemple la lampe à lave, le réveil bombe, la peste bubonique, etc… Bah pour moi je classe les motos néo-rétro (ou rétro tout court) dans cette catégorie. C’est joli, c’est marrant, mais non merci…
C’est donc avec l’entrain du condamné à mort que je m’approche de la “bête” tout en priant pour qu’elle ne démarre pas. Déjà, elle aurait pu être noire, bah non trop facile, elle est “Aurum Gold”. La moto démarre, première bonne surprise le bruit est pas dégueux.
Premier contact avec la Bonnie : guidon haut, selle basse, je me bats un peu avec la béquille latérale que je trouve un peu dure et puis on y va.
Il faut d’abord sortir de Compiègne à l’heure de sortie des bureaux, et là deuxième bonne surprise : la Bonnie s’avère très agréable en ville. On a très vite la moto en main, la transmission est assez agréable, le moteur est très souple même à bas régime et le poids plume rassure dès les premiers mètres. Le freinage est aussi à la hauteur, progressif mais il arrête très facilement la moto. Bref, pour la ville que du bon !
Sorti de Compiègne, je m’attaque maintenant à la nationale, et là je n’hésite pas j’ouvre ! Héééé, mais c’est que ça pousse ce bidule mine de rien !!! Je monte les rapports, boite plutôt bien étagée mais vite je reprends mes esprits la pression de l’air se fait de plus en plus forte, j’ai plus l’habitude des motos sans protection. Je regarde le compteur, 110, je me cale à cette vitesse.
Je passe ensuite par Verberie et ses virages, la moto est très facile à mettre sur l’angle et à ma grande surprise assez stable en virage. Les suspensions bien que sèches sur route dégradée sont par contre très bien pour la stabilité en courbe.
La fin du parcours par les routes de campagne ne feront que me confirmer un léger manque de confort des suspensions, le pire étant les bandes rugueuses sur lesquelles ma Sprint est beaucoup plus confortable.
En résumé, cette moto est une assez bonne surprise. Le moteur bi-cylindre est volontaire et tracte assez bien, même si je pense qu’il sera un peu juste pour être vraiment à l’aise en duo. Les suspensions bien que sèches sur route dégradée s’avèrent très bonnes et rassurantes en courbes. Le freinage quant à lui ne souffre d’aucune reproche.
C’est une moto qui s’adresse avant tout à ceux qui privilégient les balades sympas et qui aiment le look rétro des années 60 tout en ayant une moto offrant l’agrément de conduite d’une moto récente.
Toutes les photos :
http://maviedemotardmoyen.wordpress.com/2012/09/14/essai-de-la-triumph-bonneville