7.15, un coup d’œil par la fenêtre me fait imaginer une pluie tombée une bonne partie de la nuit.
Cependant, la route est sèche et le ciel n’est pas trop encombré ;
Il semblerait que cette météo capricieuse nous laisse un peu de répit et participer à notre virolade initialement prévue par Raims est en phase d’être envisageable.
Dans mon équipement préparé la veille, j’y glisse discrètement une tenue de pluie au cas où…
Je dis discrètement car j’avais fanfaronné sur le forum en disant qu’un vrai sudiste de prenait pas de protection-pluie mais c’était un cas de force majeure vous pouvez comprendre !
Speedou, avait reçu, lui aussi le samedi matin, le plus grand soin et cranait fièrement dans son garage faisant claquer ses chromes et briller ses jantes comme un mia arborant ses chaines en or
(Il est Marseillais
)
8.43, sms de Puj : « Café bu, biberon donné, je vais faire la pression des pneus »
À cette lecture, un sourire se détache de mes lèvres et je commence à m’agiter comme une anguille fraichement pêchée, laissée, esseulée, dans son bac en plastique.
Je ne tiens plus et je descends plus tôt que prévu rejoindre Speedou qui trépignait déjà d’impatience dans son box.
Je l’admire une dernière fois et me perd dans la contemplation de sa plastique à me faire tomber mais revient vite a la réalité : il ne restera pas dans cet état et peut être même bien plus tôt que je ne le voudrai.
En route et allons rejoindre Puj sur notre Lieu de rdv!
Et il se fait attendre le bougre ! Mais comment lui reprocher de s’occuper si tendrement de sa minidoucette …
11.00, Nous partons enfin mais devons-nous arrêter rapidement, car la météo change d’avis : on passe en mode étanche du moins pour le haut mais c'est plus par précaution car il ne pleut vraiment pas beaucoup et la route reste sèche malgré tout.
La traversée de Marseille est comme d’habitude : pénible, longue et ennuyeuse.
L’Autoroute Nord enfin, peu de circulation et nous filons bon train en direction de Cadenet jusqu’à ce que… ma tête parte brusquement en arrière comme si une force obscure voulait m’empêcher d’avancer.
Réduisant le rythme, Puj se pose des questions sur ce qu’il peut bien m’arriver en me voyant m’éloigner de lui dans les rétros de son Effaceuse sans pour autant avoir de réponse.
Notre arrivée à Cadenet montera que la capuche de ma veste s’était ouverte avec la vitesse et faisait office de parachute ! Faut le vivre ça !
Mes pauv' cervicales déjà endolories dans le passé par une chute n'ont pas vraiment apprécié
12.00 À Cadenet, les Toulonnais nous attendent sagement : retrouvaille avec Tintin, connaissance de Jicé, c'est cool mais nous repartons assez vite : nous avons du retard Puj et moi et les Bouzeux devaient nous attendre depuis un bon moment déjà sur Apt.
Quelques gouttes de bleu s’invitent même dans notre ciel de Provence et un rayon de soleil fait son apparition mais à discrétion.
Jicé, Docteur ES GPS TOMTOM passe devant et enquillons par la combe de Lourmarin.
La route est propre et nous présage un bon grip dans ses pif-paf pour notre plus grand plaisir.
12.15 Nous arrivons sur le plan d’eau du Raille, les Bouzeux nous y attendent … depuis 11.15 !
Oups
, mais en bon sudistes, nous avons forcément une bonne explication
L'endroit est très sympa, au bord de ce plan d'eau dont la baignade est interdite (
) avec ses tables de picnic ombragées (enfin là pour l'ombre il faudra repasser)... c'est bucolique
Nous prenons le temps de déjeuner et j’ai même eu mon dessert !
Au moment du départ, la pluie s'invite sournoisement et nous asperge copieusement nous obligeant à passer la tenue étanche que nous avions ôtée pour le repas … nous ne la quitterons plus.
Cela dit, l’averse s’arrête aussi brusquement qu’elle est arrivée.
Speedou avait jusqu’à présent réussi a rester propre ... le passage en mode j'y-crois-comment-c'est-possible-ça ne tardera pas a s'activer
Le Dayto de Nono ouvre la route (comme souvent) suivi de près du Trident pur British de Vapatrovitch et non loin derrière, la roue avant de la Sprint de notre Jicé puis TinTin avec son superbe Thruxton encore bonifié depuis notre dernière rencontre… et les Marseillais dans tout ça ? … heu bah non ça va on suit, tranquille hé oh on est Marseillais !
Cela dit, Nous avons suivi notre cours de moto avec assiduité et sommes ressortis grandis de cette belle leçon de pilotage de la part de nos amis du 38
(sa mère ! comment ils sont bons les mecs !!!
)
L’asphalte n’étant pas mouillé, la montée du Ventoux s’annonce gargantuesque et elle l’était !
Notamment les derniers kilomètres avec cette piste d’atterrissage et son grip parfait, ses longues courbes aux prises d’angle incroyable … bref le pied.
L’arrivée au sommet quant à elle, était moins jouissive : nous sommes au-dessus des nuages, rien n’est visible et nous frôlons le 100% de taux d’humidité.
Si nous roulions sur des Suz, nos brélons auraient rouillé instantanément !
Les poses photos et les boutades sont interrompues par un grondement de tonnerre à faire frémir un ours mal léché : il est temps de remonter en selle : un orage en montage, c’est pas glop du tout !
Pas glop du tout non plus la descente par le versant Nord : nous sommes cette fois ci dans les nuages, la route est détrempée, nous n’y voyons pas à 20 mètres et pu**** que ça glisse.
Notre seul repaire est le feu arrière de la moto devant nous et parfois on le distingue même pas.
Parfois le nuage s’estompe pour nous faire jouer au jeu de l’ami Ravensburger : le but étant de mémoriser le plus rapidement possible le bout de route visible et d’éviter ainsi de se prendre le ravin.
Lors d’un virage pris un peu trop large, Speedou décida de ne plus avancer et glissa franchement de l’arrière reléguant ainsi Candeloro au rang de petit joueur.
Le mode oh-putain-oh-putain s’est activé immédiatement et ne se déconnectera plus jusqu’à la fin de la descente du Ventoux.
Il était temps pour nos amis Bouzeux de retourner dans leur contrée éloignée : encore 250 bornes pour rentrer chez eux … on se sent petit.
Accolades et poignées de mains chaleureuses, promesse de se revoir très vite et conseils de prudence mettent fin à notre belle rencontre chacun repartant heureux de son côté.
Jicé , profitant de son savoir en technologie Gps prend la tête du cortège sudiste … heureusement qu’il avait précisé a son maudit boitier que les chemins étaient à éviter…
De plus les cartes n'étaient pas à jour : il manquait les PQI des troquets !
Peyrolles : le PMU où règne une atmosphère glauque et sombre nous accueillera malgré tout avec les honneurs dû à notre rang de couillu …
Le temps de boire le verre de l’amitié offert par Tintin, de faire un peu plus connaissance et se raconter nos impressions sur la
descente patinoire du Ventoux.
Mais le temps file et s’effile et nous devons nous séparer .
Tintin partant en solo, Jicé aussi.
Nous finissons, Puj et moi le trajet jusqu’à notre capitale avec une autoroute chargée mais peuplée d’automobilistes plutôt sympas s’écartant volontiers pour nous laisser passage libre.
Puj et sa gentillesse bien connue de tous me gratifiaient d’un arrêt surprise : un lavage haute-pression pour redonner à Speedou sa propreté légendaire et le débarrasser de tous ces gravillons et autres boues collées sur son train arrière. Merki mon Puj !
In Finé, cette ballade méritait vraiment d’être faite : bonne humeur, belle rencontre, belles motos, belles routes … l’esprit du Tall était bien là et on ne peut que s’en réjouir.
Remercions donc d’un
tous nos participants et d’un +
à Raims pour avoir initié cette ballade…
(La prochaine faudra que tu y sois) …
Au plaisir de vous revoir tous et à bientôt sur nos belles routes du Sud