Pour l'heure le fameux barratin était établi pour diffusion interne, je suis en cours d'élaboration d'une fiche pédagogique réactualisée sur le sujet, et surtout plus conviviale que la précédente que je trouvais un peu austère.
Dès que celle ci est finalisée, je la diffuse sur le site.
Promis juré craché!
en attendant copie du corps de texte ci dessous.
Petit explicatif concernant les casques :
De quoi est constitué un casque ?
1- les matériaux constituant la coque extérieure :
a- les fibres :
Les caques dits « haut de gamme* » ont une coque composée de fibres diverses liées avec des résines . La mise en forme se fait dans un moule qui peut être réalisé en matériaux divers comme du bois du plâtre, de l’alu, etc… De a complexité du moule dépend le coût et la durée de fabrication qu’on peut qualifier de « à l’unité » :
- fibres de verre
Le matériau le plus ancien et le plus usité, qualités de résistance reconnues, excellente tenue dans le temps, faible coût, poids élevé.
- fibres de carbone
Excellentes qualités dynamiques, bonne résistance aux chocs, poids ultra léger, mais ne peuvent être utilisées seules car aucune souplesse, donc le casque serait cassant sur un gros choc, les parties cassées sont particulièrement coupantes. Coût élevé !
- fibres hybrides (deenema, kevlar, …etc…)soit des fibres spécifiques comme le kevlar utilisé en aéronautique, léger, mais coûteux et difficile à mettre en ½uvre, soit des alliages de plusieurs fibres carbone + kevlar+…
destinés soit à réduire le coût par rapport au tout carbone, soit à améliorer les vertus physiques (moins cassant que le carbone seul.)
*ces casques sont dits haut de gamme car ils sont produits en plus petites quantités avec une forte intervention de « fait main » peu de mécanisation possible.
b- les polycarbonates :
Ces matériaux ont un point commun, leur excellentes qualités dynamiques (pour info le pare brise de la navette spatiale est en lexan, un ploycarbonate qui peut encaisser une entrée dans l’atmosphère, des impacts de météorites…)
Il ne s’agit en aucun cas d’un matériau moins noble, la différence consiste dans la mise en ½uvre réalisée par moulage à chaud d’une feuille dans un moule métallique, qui autorise des séries importantes pour un coût moindre.
Les qualités physiques et dynamiques des polycarbonates sont sensiblement les mêmes que celles des fibres, (pour un poids inférieur) à savoir que les fibres absorbent les chocs en « décollant » les couches successives (rupture localisées)
Les polycarbonates absorbent les chocs grâce à leur « souplesse » naturelle (souplesse toute relative évidemment)
A défaut de similitude de comportement physique, on préfère parler d’analogie, c’est à dire que par des comportements différents on aboutit à un résultat identique.
Le défaut reproché auparavant aux casques en polycarbonates, durcissement aux UV et risque de rupture dû au manque de souplesse est résolu depuis longtemps, des vernis filtrants ont permis de résoudre ce problème qui n’est plus qu’un mauvais souvenir.
A noter un cas à part le Lexan n’a jamais eu ce défaut !
Il y a une foule de matériaux plastiques sous l’appellation de polycarbonates, il y a peu de producteurs (le principal est DuPont qui détient une majorité de brevets sur ces produits)
Les casques produits en polycabonates ont la réputation d’être de moindre qualité ce qui est une erreur grossière, ce sont simplement des produits de plus grande diffusion, sur lesquels le prix de revient de la coque étant moindre, les fabricants peuvent proposer un prix bas pour des qualités de protection équivalentes.
2- le matériau absorbant
En grosse majorité le matériau absorbant appelé aussi calotin est constitué de mousse à cellules fermées type polyuréthane le plus courant étant le polystyrène.
Ce matériau absorbe les chocs en s’écrasant (rupture des cellules fermées contenant de l’air ou un gaz inerte) la densité de celui-ci définit ses vertus d’absorption, plus il est dense moins il s’écrase. Certains fabricants utilisent deux couches de densité différentes.
Quel que soit le niveau de gamme du casque le calotin est toujours le même.
Une petite exception, certains fabricants ont essayé la fabrication de calotins en structure nid d’abeille (alvéoles de plus en plus petites en s’approchant de la tête), procédé coûteux qui n’apportait pas un plus notable, ni en matière d’absorption des chocs, ni en gain de poids.
3- les sangles
Dans le passé les casques étaient constitués, outre la coque externe en fibres polyester d’un calotin en liège le crane reposant sur deux sangles larges croisées. Ce procédé n’apportait rien en plus, mais était exigé pour obtenir la norme NF.
Les autres sangles constituant principalement la jugulaire (simple à deux sangles ou complexes avec des sangles de tirage vers la nuque) celles ci sont rivées ou vissées dans la coque externe.
4- L’homologation :
Il ne s’agit ici pas à proprement parler d’un des éléments constitutifs du casque, néanmoins il s’agit avant tout de « tordre le cou » à certaines idées reçues.
Dans la mesure où un casque est mis en vente sur le marché français, et/ou européen, il est clair que celui ci a dû passer par les contraintes de l’homologation.
Cela signifie avant tout qu’on ne peut pas acheter un casque dont le modèle type n’a pas sui de crash tests auprès des services compétents AFNOR, UTAC, TUV, …ETC…(environ 4% pris au hasard sur les chaînes de fabrication) Donc capable d’assurer la sécurité de celui qui le porte.
Néanmoins il reste à se méfier beaucoup des casques provenant de pays aux procédés commerciaux douteux (pays africains, ex bloc de l’est… ) où si l’homologation est acquise la première fois elle n’est pas forcément reconduite, il n’empêche que peuvent circuler un petit nombre de casques étiquetés NF ou CE en fin de production avant l’arrêt de celle ci et plus pas forcément conforme aux modèles qui ont servi d’étalon.
D’une manière générale, ces produits sont reconnaissable à leur côté « faux grossier » et en général à leur logo tentant d’imiter le logo d’une marque notoire (ARAk, SHOIE, GVA…si si ça ne s’invente pas) Attention de ne pas mettre dans le même plat notamment les HJC coréen qui ressemblent furieusement à des ARAI mais sans en être tout en assurant un niveau de qualité tout à fait correct, simple tradition asiatique consistant à faire de la copie en y ajoutant leur savoir faire.
Une astuce : regarder la visière, si celle-ci est grossièrement ébavurée : C’est un faux !