Des mois, pour pas dire des années que je regardais sans regarder, que je cherchais sans chercher, que je tournais autour du pot de miel sans y goûter, bref que je me tâtais. Y a quelques semaines lors d'un énième coup d'œil, je vois LA chose. Elle a tout pour plaire, en tout cas pour me plaire, moins de 45000kms, 1ère main, entretien suivi Triumph, modèle 99 fiabilisé, noire roues noires , pas trop loin, prix correct.
J'ose, j'ose pas, vla que je me retâte a nouveau.
J'appelle donc le vendeur, ça devient rare mais on parle moto , j'apprends que c'est un ancien postier...je ne sais pas si c'est censé me rassurer... Mais bon j'en apprends plus sur l'engin, il l'a acheté neuve en Mars 1999, a toujours fait l'entretien chez triumph Lyon et faisait des vidanges intermédiaires quand la moto roulait peu, il m'assure que la moto n'est pas tombée que la carrosserie est bonne sans être parfaite, patinée au niveau des cuisses et qq micro rayures , bref normal elle a 15 ans, qu'elle complète et d'origine avec capot de selle , pot haut NH Triumph, en full. Voilà y a pas de loups. Bref tout ça ne fait qu'a nouveau confirmer mes craintes, maintenant je vais devoir lui acheter. Il le dit qu'il a un mec dessus mais y a vraiment rien de fait, je me laisse qq heures de réflexion et je le rappelle pour lui dire que je la prends et confirmer les modalités. Plus tard par mail, on convient du 25 pour que je vienne la chercher, c'est dans 3 semaines mais entre gens de bonnes mœurs on se fait confiance. Je lui envois tout de même un tchèque pour bloquer la vente.
tout le monde ayant tenu ses engagements, lui de me la vendre et moi de lui acheter, me voilà piéton embarqué dans un TER avec mon matos de motard direction le pays de la rosette. En route le doute ma bite et si elle ne me plait pas, et si y a un truc qui cloche et si et si... Arrivé chez le gars, on descends au garage et il lève le voile sur la bestiole j'en fais le tour, vérifie les trucs de base, quand on est une quiche en mécanique, on apprends a faire confiance ... mais les doutes sont levés, la machine est conforme a ce que j'attendais et je l'adore déjà
Le café, les papiers qui vont bien, on redescends à la cave, on charge le capot de selle , une batterie neuve qu'il me file avec et d autres babioles dans un sac amené pour l'occasion qui fondra 15mn plus tard sur l'autoroute .
Je démarre le bouzin et c'est parti, retour en terres avignonnaises. Je pense que le proprio a du la regarder partir d'un air ému, 14 ans qu'elle squattait son garage...
Évidemment il a flotté et je vais continuer de bouffer de la flotte au moins jusque Valence, c'est l'occasion de m'apercevoir a nouveau que la N7 c'est vraiment devenu une route de merde en tout cas entre Lyon et Valence, pour le coups je me dis que j'aurais du prendre l'A7.
Alors la Dayto qu'en est il ? Même si la météo n'était franchement de la partie j'ai pu constater qq trucs que j'aime et que je n'aime pas.
Je n'aime pas:
La position un peu trop sur les poignets, bon je m'attendais à quoi aussi, je vais essayer de trouver un moyen de relever et ramener vers moi les bracelets.
Les vibrations du moteur quand on relance, question d'habitude je suppose.
J'aime:
Bien que dans les points précédents, la position de conduite sportive mais pas radicale ni exclusive.
La protection au vent, même relevé une seul main sur le bracelet l'autre sur le résé, on ne sent pas un poil de vent.
Le moteur qui envoit copieux, du gros coffre , 136cv en trois cylindres forcément ça tracté un peu.
Le son du pot NH Triumph, il ronronne très fort mais je ne l'entends pas vraiment dans le casque, c'est beaucoup moins présent que les mecatwin donc ravi que le gros son soit là sans que ça me file le mal de tête.