Mardi 28 mai :
Véver avait raison, il pleuvra toute la journée, 9h pour aller à Liverpool par l'autobeurk. Premier contact avec un buffet de petit dej’ à l’anglaise mais je ne me risquerai pas, je resterai sur du classique bread butter and confiture.
Allez il faut tout remettre sur les motos premier test d’étanchéité pour les sacoches je suis confiant car la fermeture se fait comme sur les sacs des marins.
Véver voulait faire un détour par Cardiff pour une photo devant le stade de rugby mais la météo ne l’engage pas. Je m’équipe du pantalon de pluie sur mon pantalon en cuir et de ma veste de pluie sur mon blouson et c’est parti pour trouver un vendeur de carte prépayée pour avoir le portable à la mode anglaise et surtout l’accès à internet en «free». Je me gare sous un parking de supermarché et devant l’entrée véver me rejoins et part faire ses emplettes téléphoniques.
La black magic est observé par les passants, l’anecdote du jour un type est tellement absorbé par la black magic qu’en continuant de marcher il a failli se cogner dans un lampadaire, j’ai cru à une vidéo gag, j’ai cherché les caméras mais rien.
Je sais maintenant à quoi sert un speed 1050: il me sert de porte-manteau
, des vêtements étanches gardant la chaleur et comme véver ne revient pas vite, j'ai rapidement chaud.
Direction Liverpool direct par l’autoroute sans détour sous une pluie battante, avant d’y rentrer, je fais un arrêt carburant, je discute avec la caissière qui me demande où je vais et m’indique la voie à suivre pour prendre le ferry mais direction la France, je me dis soit mon anglais est à revoir soit l’île de man n’est pas très connue et encore moins le tourist trophy. Entrons sur l’autoroute à 2x3 voies sous une pluie digne de l’épisode de l’arche de Noé : les essuis-glaces des voitures à fond ne suffisent pas pour évacuer l’eau des pare-brises. Pour moi, ma première paires de gants commencent à prendre l’eau mais pas d’autre points d’entrée du dit liquide. Premier arrêt au bout de 125km à une station, véver me dira : « j’ai une botte qui prend l’eau. »
Après un changement de paire de gants, ceux d’hiver seront mieux car en plus de la pluie il ne fait pas une température estivale. Second arrêt après plus de 2h d’autoroute toujours sous la pluie et je ressens un léger froid aux pieds mais toujours pas humide alors je décide de mettre en place ma technique de chaussettes courtes que j’utilise l’hiver pour réduire le froid. Véver me dira : « la deuxième botte est humide ». Durant cet arrêt nous en profiterons pour faire le plein des réservoirs mais aussi des estomacs avec comme gouter des sausages with beans, hot chocolate and muffin, ce n'est pas terrible mais ça me réchauffera...
Ce n'est pas beau de vieillir, Véver, après avoir eu des problèmes de prostate, en profitera pour s’équiper étanche en chaussettes sac poubelle et mettra ses vêtements de pluie sous sa veste et son pantalon qui sont trempés et moi pour acheter une gobelet pour l’apèro des Français.
En resserrant mon rétro un type vient me parler car c’était la première fois qu’il voyait une black magic en vrai, il la connaissait par des photos dans des magazines.
Je dirais que je ne trouve pas qu’il y a trop de vent mais véver me dira qu’il en prend plein la tête, j’en conclue que la position de la black n’est pas si mal que ça finalement. Ça me rappellera l’article que j’avais lu signé par Pierre Vedel. On repart pour les 140 derniers kilomètres toujours sous la pluie à rouler au milieu des voitures des trucks qui se doublent avec notre vitesse oscillant entre 95 et 110 km/h. Pour le moment peu de motards nous ont doublés, par contre croisés beaucoup dans le sens inverse : le TT s’est fini ? a été reporté ?
Le contrôle direct au-dessus de l’épaule m’a été plusieurs fois salvateur m’évitant la rencontre avec le côté des voitures des autochtones, merci pat de m’avoir fait comprendre l’intérêt en leçon circulation moto.
Arrivés à Liverpool, à vers 19h, des panneaux cars ferrys nous indiquent la direction à ne pas suivre, le gps de véver nous guidera à l’opposé jusqu’à l’embarcadère de steam (racket) packet pour l’île de man.
Décision est prise de ne pas laisser tout de suite les motos sur place car 2 motards anglais ne l’ont pas fait. Direction une station service pour mettre du carburant en full dans le tank. Après avoir tenté de prévenir véver en klaxonnant de la présence de pompes distribuant le précieux liquide pour nos montures j’ai pris la commande pour tenter de retrouver la dite station pas trop éloignée de l’embarcadère. En clair je nous ai évité que véver nous fasse retourner à Birmingham… décision est prise de retourner à l’embarcadère de faire l‘enregistrement et de voir pour laisser les motos. Dans la discussion avec les employés nous accueillant, un nous dira qu’il y a toujours quelqu’un qui a un regard sur les motos. Banco on les laisse, bien nous en fera car nous avons pu rencontré lili sur sa street R et son compagnon Jéremy sur sa S1000RR. Après avoir pris quelques photos des motos déjà en attente d’embarquer
ça se confirme venir en ducat' c'est surfait...
C'est comme venir en triumph...
et autres discussions sur la conduite des grands britons sur autoroutes sous la pluie et autres problèmes d’équipement étanches (merci moto mag’ pour les comparos, je serai le seul à n’avoir pas subi d’inflitrations sauf niveau de ma première paire de gants et mon gant d’hiver gauche que j’utilise pour tenter d’évacuer l’eau sur la visière). Nous décidons de trouver un coin au sec, chaud pour boire voire se restaurer, le premier rad trouvé n’est justement pas un rad mais un hotel restaurant d’assez haut standing et nos accoutrements ne correspondent pas trop avec l’ambiance. Nous décidons quand même de rentrer et assez vite véver tente d’enlever des couches de vêtements allongé dans le hall de l’hotel pendant que lili, pas encore habitué à l’humour krapullien, essaie de me commander un lait fraise.Dommage mon téléphone n'était pas à porter de main... Avec véver ayant mangé au goûter, nous ne mangerons rien alors que lili et jeremy dévorent un beef burger plus qu’alléchant. 22h retour à l’embarcadère, les motos étaient bien gardées
nous rencontrons un bourguignon en stelvio attelé
La discussion s’engage son fils et sa belle-fille courent en side, il a participé à engager un café racer au Mans et il nous invite à passer au paddock les voir. Tout ça commence bien, le top départ de la descente des motos vers le ponton est donné puis plus rien… normal le ferry n’est pas encore à quai. On nous fait nous garer les uns bien collés aux autres histoire d'en mettre le plus possible.