Jeudi 6 juin.C’est le dernier jour. Déjà.
Il est tôt. Ces vacances sont vraiment épuisantes.
C’est parti pour la route de la montagne. On rejoint le circuit à Ballacraine, puis Ballaugh Bridge, Ramsey. Arrivés au pied de la fameuse route, un « pilote » a dû se sortir et la route est fermée. Déception. Dans l’espoir d’une ouverture rapide, nous patientons. Au bout de quelques minutes la policewoman de faction enlève le panneau. C’est parti pour un tour de manège. Nous laissons la horde de RR partir devant, ça serait trop bête de se bourrer la veille du départ, après une si bonne semaine.
Pause à Bungalow pour rendre hommage à Joey Dunlop (l’oncle de Mickaël), 26 fois vainqueur du TT, record à ce jour, puis nous continuons le circuit.
Encore une photo à Grand Stand et nous bouclons un tour complet des 36,63 miles du circuit jusqu’à Ballacraine.
Retour à l’hôtel pour un petit déjeuner copieux avant le « quartier libre ».
Des groupes se forment pour parcourir l’île.
Après le nord, nous décidons de découvrir le sud et le centre.
Calf of Man, au sud, est à quelques kilomètres de l’hôtel. Le paysage est superbe. On se croirait en Bretagne. On y voit des phoques s’amuser dans le courant et se dorer la pilule au soleil, sur les rochers. Au loin, les orques attendent que leurs repas approchent.
Le nord c’est fait, le sud c’est fait, reste le centre. Nous partons vers Sulby puis vers la retenue d’eau au centre de l’île. La route est très belle, le revêtement est bon, le parcours sinueux. C’est très sympa. Photos au Sulby Reservoir puis nous poursuivons vers Bungalow. Nous ne sommes pas loin alors autant en profiter. Sur place, un camion cuisine fournira notre déjeuner, pas fameux. Et nous assistons au spectacle des motos et autres divers véhicules qui empruntent la route. On voit donc des « murènes » locales qui bouffent tout ce qui roule, les pilotes qui ont des beaux sliders tout neufs, des camionnettes avec échelle sur le toit qui passent par là parce que c’est plus court, des Ford Escort XR3i avec Michel au volant qui tente d’épater Micheline en faisant ronfler un moteur asthmatique, des motos avec des pots full barouf qui n’avancent pas, des pilotes en short ou presque, des pétrolettes des années 20 et tout ce beau monde doit tenter de cohabiter, en un seul mot, en jonglant avec les différences de vitesse, les chicanes mobiles, etc…
Comme par hasard, au moment où nous arrivons, la police intervient pour fermer la route. Le spectacle s’arrête pour reprendre de plus belle 15 minutes après, une fois que la piste est dégagée.
Sur place, j’en profite pour envoyer un sms à mes collègues pour que je leur fasse un petit coucou sur la webcam repérée en face de la station de Bungalow. C’est un peu flou, mais ça marche, ils me font quelques impressions d’écran pour le souvenir.
Nous sommes prêts, donc nous prenons la route avec la horde sauvage pour retourner vers Douglas et y faire quelques emplettes. J’attaque autant que je peux, donc pas trop, et je double quand même quelques poireaux encore plus lents que moi. A l’approche d’un grand droite, le gars qui me bouchonne se cale bien sur sa file, à gauche, je jette un coup d’œil dans le rétro, les phares sont loin, j’ai le temps de doubler, je me jette sur la corde et je double en prenant soin de sortir une fesse pour lui en mettre plein la vue à ce traîne-savate. J’ai à peine le temps de savourer ma superbe posture qu’une doublette de 1098 et une Daytona 675 passent entre nous avec 50 bornes de mieux, calées sur l’angle maxi, genoux par terre et coudes pas très loin…
Bon, je suis vivant, c’est déjà ça. Du coup, je ne tente pas de les rattraper pour leur demander s’ils ont pris soin d’apprécier le look de mon magnifique prototype SpeeDaytona Triple 1050 de sa race.qui tue. Tant pis pour eux.
De notre côté, tout le monde s’est fait plaisir et on se retrouve à l’entrée de Douglas avec la banane. C’est à se demander si cette route n’est pas aphrodisiaque…
Douglas. Quelques achats souvenirs. Ce n’est pas donné, mais je ne suis pas prêt d’y revenir alors…
Retour à Port Erin pour y préparer les sacs, faire le plein, graisser la chaîne, bref, se préparer pour le départ. Fais chier, c’est fini.
Pour passer un dernier moment tous ensembles, nous dînons au restaurant de l’hôtel.
Nous en profitons pour remercier Turkey et son organisation sans faille, et établir le planning peu réjouissant du lendemain.
Allez zou, au lit.