Merci à vous
Jour 3Et effectivement, le lendemain il fait enfin beau. 9h00 du matin, nous prenons la N88 direction Sévérac-le-Château, porte d'entrée pour le programme du jour : Les gorges du Tarn !!
Et dès que nous avons quitté la nationale pour la D995 ça commence tout de suite à onduler gentiment
mais pas longtemps, car à peine avons nous passé Saint-Rome-de-Dolan que les choses sérieuses commencent :
C'est superbe. Nous sortons d'un virage pour nous retrouver nez à nez avec tout ce vide. Majestueux. Ecrasant. Le terme n'est pas trop fort car je suis sujet à une peur du vide qui est presque pathologique et là je suis servi. Sur le moment je suis saisi par l'impression d'immensité. Et ça c'est quelque chose que la photo hélas ne peut pas rendre.
Et puis je vois du mouvement...
Désolé pour la qualité de la photo mais je n'ai pas l'objectif nécessaire pour faire mieux. C'est étonnant de voir ce rapace évoluer en courbes et lacets au-dessus du vide alors que nous mêmes sommes au-dessus de lui !! J'explique à ma femme qu'il s'agit d'un vautour fauve.
- Vois-tu chérie, il s'agit d'un oiseau planeur, lourd et massif, qui utilise les courants ascendants thermiques pour planer et parcourir ainsi des centaines de kilomètres à la recherche de nourriture !
- Ah, tu es trop cultivé, c'est impressionnant !! Tu as vu, il y en d'autres là-bas...
Et effectivement, on en voit trois ou quatre autres qui se promènent dans le ciel. Je réalise alors à quel point nous sommes en danger !! Vite nous sautons sur la moto et décanillons direction le bas...
Alors la descente n'a rien de compliqué, 7 ou 8 épingles reliées par des lignes droites relativement pentues
et une fois en bas nous parcourons les gorges tranquillement en profitant du paysage et en faisant quelques pauses photos
jusqu'à notre arrivée à Sainte Enimie dont le principal intérêt est d'avoir une boulangerie et une supérette où nous faisons les emplettes pour le casse-croûte d'après.
Le principal inconvénient est que le bled est quelque peu surpeuplé, nous ne nous attardons donc pas. Et c'est reparti direction Florac, toujours dans un décor superbe et via une route qui enchaîne les passages roulants et les passages un peu plus bosselés...
Nous nous arrêtons à Quezac histoire de casser la croûte et ensuite nous bifurquons sur la D998 direction Génolhac. On s'éloigne du fond des gorges regagnant ainsi un paysage plus vallonné et arboré et la route s'élève, elle est aussi plus tournicotante
et je ne tarde pas à comprendre qu'il s'agit d'un terrain de jeu local
le temps de notre pause, 10 mns, deux groupes passent dont un qui n'amusait pas le terrain.
Nous reprenons notre route et finissons bien sûr par arriver à Génolhac où nous attrapons la D906 direction Alès. Les grandes courbes et courbes moyennes s'enchaînent sans arrêt, le bitume est nickel, franchement cette route appelle à souder, ça doit déjà faire 20 kms et je me dis que ce n'est pas possible, c'est donc là le circuit du pôle mécanique d'Alès ?? Petit inconvénient, on traverse sans arrêt ici un lieu-dit, là un hameau, là un point à touristes
mais il y a encore 10 kms de virages devant et je reste quand même raisonnable, ce n'est pas possible qu'il n'y ait pas un piège à permis quelque part sur cette route.
Après c'est moins drôle, il faut traverser Alès, puis nationale via Uzès jusqu'à Avignon, qu'on traverse et pour couper un peu la monotonie de cette fin de parcours on décide de se faire une petite pause à Gordes
d'où nous avons un joli point de vue sur la vallée que nous allons ensuite parcourir
jusqu'à Manosque, notre étape du soir, où nous serons à l'hôtel à 20h30.
Aujourd'hui c'était nickel et demain est un autre jour !! Et vive le beau temps