Merci les mecs.
Comme convenu je vous raconte.
Reveil 4h hier matin (j'étais levé avant car un peu tendu), p'tit déj, mise en tenu, check une fois, check 2 fois et puis hop en voiture simone. Le pote qui m'amène trouve qu'il s'attendait à plus froid mais ça c'était avant d'arriver au point de départ des bus.
Là j'étais comme un gosse studieux à la rentré des classes (enfin c 'est l'image que je m'en fais), j'en menais pas large. Tu prend ton bus et te voila parti pour 45mn de route dans la nuit noire avec juste les lumières des patelins et les maisons aux cheminées fumantes, volets clos comme décor.
La campagne est blanche, le bus est silencieux. Quelques mots échangés avec le voisin histoire de briser la glace (c'est pas peu dire) mais le stress et le froid me donne un mal de bide qui me font redouter le pire.
A peine le bus garé je fonce derrière un arbre....
Nous sommes donc à la Couvertoirade, joli village fortifié. Me fofile pour attraper une boisson chaude car la petite salle a bien du mal à satisfaire les attentes de chaleur des 900 imbéciles que nous sommes. Une fois le nectar envoyé, reste 15mn avant le départ. Ca sautille sur place, fait des mouvement de bras pour chauffer la bête. Petit attroupement devant le ligne, petite ola des familles, un fumigène de la musique (antisocial pour les fans) entre temps j apprécie la forme physique des autres concurrents afin d'estimer si je ne joue pas au dessus de ma catégories et GO il est 6h40!!!
L air cingle le visage et fait mal à l'inspiration donc content d'avoir une cagoule. Les 10 premiers kilo se passent bien, à la frontal ce qui crée un serpent de lumière sur le causse, juste magique.
8h15 arrivé au 11 et premier ravito, même si je traîne pas je refroidis vite et ça demande d'accélérer pour réchauffer.Premier problème, l'eau ça gèle et celle contenu dans mon sac n'y échappe pas (c 'est une piste de l'explication des tuyaux gainés vu sur certains concurrents. Le parcours est roulant jusqu'au 23 ce qu'il me laisse penser que mes batons vont juste se balader aujourd'hui.
9h40 nouveau ravito ou je m'efforce d’éliminer la glace de la durite, une soupe, des toasts au roquefort (sans rouge pour une fois). Re froid mais 500m après le ravito mes bâtons ont servis et longtemps. une putain de monté...jamais utilisé de batons avant mais ça aide énormément.
Mauvaise nouvelle, tjrs pas d'eau et prochain ravito dans 18km et juste une gourde d'appoint de 500ml. Le parcours est technique pour pas dire périlleux. On est sur les corniches. Ça glisse grave avec des passages à faire sur les fesses pour plus de sûreté et pas tjrs contrôlés...
Je me surprend a faire comme en VTT ou t'accélère pour passer une bosse pour pas avoir à forcer dedans.Le paysage et fabuleux malgré le ciel couvert. Une grosse descente me fais préférer les montés. Le manque d'eau se fait sentir et mon arrivé jusqu'au ravito suivant est difficile, il me faut me forcer à courir sur le plat.
12h36 et ravito du 41. c est moi qui ai mal enclenché la durite dans la poche (quel con). Re soupe, un peu de tome de roquefort et zou.
Ce point était la barrière horaire à passer avant 14h30 donc y a plus qu'a finir. Les regardséchangés en disent long, chaque redémarrage est difficile on a froid et il faut 2 kilo pour que ça arrête.
est ce l'idée qu il restait plus qu'a finir ou l'hydratation régulière mais je me sens vraiment bien. Le soleil est là aussi. Les paysages en sont que plus beau. Je prend le temps de papoter avec un mec de franche comté ayant fait la saintélyon l'an dernier et il me dit trouver plus difficile cette course en raison des conditions climatiques. Passage dans des bois superbes, des descentes au top, pas trop pentue.
14h et 50km et là on te dit "allez plus que 14"
La courses étaient donnée en miles ou quoi? je repars epicetou mais ça me fait cogiter. Belle monté, puis causse en dévers (ça c est chiant).
15h. Un officiel qui pointe les coureur me dit qu'il reste 9km...quoi j'ai fait que 5km en 1h??? Enfin bref! Descente qui fait mal et pas qu'a moi à voir les mecs entrain de s’étirer les mollets et la nana qui s'est pété le dos en tombant. J 'ai les genoux en feu. Une fois en bas, normalement c est une monté et c est fini. Et pour monter ça monte. Une cote de débile selon l'un des 10 premiers.
Une fois en haut tjrs pas de Roquefort (le village) mais une falaise sublime et une descente...ba voyons. Je suis pommé sur ce qu'il reste à faire mais de toute façon faut finir et même si je ne tiendrais pas le temps souhaité, autant ne pas avoir de regret et se donner.
En bas de le descente nouvelle officielle qui me dit encore 2 kilo puis 400 de monté et c est l'arrivé. Je lui demande si il y a pas un pb avec la longueur de la course. Elle admet qu'on est plus sur un "65 bien tassé".....
Malgré l'aveu de traîtrise je suis content. Traversé de Roquefort (des marches après 60 bornes c est pas bon) puis enfin la côte.
Batons en main (pas replié depuis la dernière cote) j'en remet un coup. En haut du plat, je me force a courir. Un dernier virage et voila la salle des fêtes et l'arrivée. Là ma coach a cassé les couilles au speaker et j'entend mon surnom scandé au micro. Monté des marches, photo finish tout ça tout ça....le pied.
Voila messieurs.
je finis 328 eme en 9h38.
Super content de cette expérience dont je prend conscience tout doucement de ce quelle m apprend.
Mon corps est douloureux mais je pense m'en sortir bien. seule un douleur au pied gauche me rend perplexe mais place au repos.
PS: Altra Lone PEAK 3.5 acheté Seeli. vivement que je puisse les essayer.