Merci Zéno
et
pour ton bô CR
Deuxième épisode...
VENDREDI:
Réveil un peu difficile à 8h, petite douche et direction le ti dèj' où tout le monde est déjà là.
Ensuite on discute du roadbook du jour. Comme d'hab ça se décide au dernier moment, et le groupe se modifie jusqu'à la dernière minutes
Nous partons dans les derniers sur le RB n°3 : Jim, Ben, Lorris, Nicolas et moi-même (une seule Triumph sur les cinq
). Je me dis qu'à cinq seulement ça devrait être simple et permettre un roulage enlevé...
Jim ouvre la voie avec son GPS dans lequel il a rentré le RB
Rapidement on se retrouve sur des routes à chèvres. Ok c'est beau, mais perso j'étais plutôt parti pour essayer de rouler avec un peu de rythme. Là c'est étroit, sans visibilité, on peut à peine se croiser (Lorris est assez angoissé avec ses deux
sacoches containers dans lesquels il a gentiment pris nos pic-niques), le revêtement est aléatoire
Ben est plutôt à l'aise sur ces petites routes et roule nettement plus fort avec sa Bonneville qu'avec sa vieille Sprint. Mais Nicolas
se traine la b... manque de confiance (il a eu un gros carton il y a quelques années et a peu roulé récemment) et n'arrive pas à prendre d'angle, tout raide sur sa moto (et un Z1000 n'est peut-être pas l'engin idéal dans ces circonstances) alors on l'attend souvent
Heureusement les derniers kilomètres avant Saint-Pons-de-Thomières permettent de se faire plaisir sur une route sinueuse, en bon état et dégagée
Premier arrêt bistro...
Les pneus ont quand même bien travaillé
On repart ensuite sur une route nettement plus roulante, beau revêtement, sinueuse
mais pas de bol un camion citerne suivi d'une file de BAR nous bloque un long moment et nous n'arrivons à les passer qu'arrivés presque en bas...
Le RB nous renvoie ensuite sur de nouvelles toutes petites routes où nous nous faisons secouer
La faim se fait sentir. Nous sommes à Villespassans, un bled tellement petit qu'on ne trouve pas la place du village pour s'y arrêter
A l'extérieur le long de la route pas un arbre pour nous mettre à l'ombre
Finalement après quelques détours nous nous installons sous l'arbre situé à l'entrée du cimetière. Au moins c'est calme et on ne dérange personne...
La discussion tourne autour de l'immobilier
puis de l'apiculture grâce à Jim
C'est très intéressant, mais bon, faudrait y aller là...
Je reprends le RB en main, jette un oeil sur la carte Michelin et on retourne à Saint-Pons-de-Thomières par une route excellente, viroleuse à souhait, où on peut se lâcher vraiment
Refuelling et café au bistro...
Je propose alors au groupe de partir vers l'ouest car je voudrais retrouver la ferme où j'allais camper avec mes parents quand j'étais gamin. Cela date d'il y a plus de 40 ans cette affaire et je suis curieux de voir ce que c'est devenu. A Saint-Amans-Soult nous grimpons dans la montagne vers le nord. Je reconnais la route par endroits, mais elle est beaucoup plus petite que dans mes souvenirs
Finalement le petit chemin qui descend au hameau apparaît entre 2 haies à gauche
Il est défoncé
(à l'époque il était en bon état c'est sûr car je le dévalais dans une voiture à pédales). Jim et Nicolas préfèrent nous attendre sur la route. Quelques centaines de mètres d'enduro plus loin nous arrivons à la ferme. Il n'y a personne mais elle est entretenue.
Je la reconnais bien, la maison n'a pas changé, mais les abords un peu. Les deux gros arbres entre lesquels nous posions la caravanne sont toujours là. Le lavoir aussi. Je jette un oeil dans la grange à travers les lattes de bois : le vieux tracteur rouge sur lequel je passais des heures tout fier avec le paysan dans les champs y est toujours garé.
Sensation étrange... Bon je ne vais pas m'étendre sur mes émotions perso
il faut repartir et on rejoint les deux autres sur la route.
Encore de la route à chèvres
mais cette fois j'admets que c'est de ma faute, le détour que j'ai proposé nous l'impose
On passe à côté du lac des Saints-Peyres, c'est bô...
Une fois la D68 rejointe ça redevient plus roulant
et nous traçons au plus court vers Camarès, avec même une petite séquence dégoupillage sur la fin
(l'appel de la bière fraîche sans doute
).
De retour au gîte nous apprenons les accidents de Chewi et sa femme
Heureusement ils ne sont pas blessés.
Trop tard pour la piscine, on passe directement à l'apéro...
Je remonte un moment dans la chambre et tombe nez-à-nez avec une sorte de scolopendre qui se balade sur le mur
Je lui règle son compte d'un coup de godasse. Mais le lendemain Lorris en trouvera un autre dans le casque de Vik
Pas très rassurant, ça fait mal quand ça pique ces saloperies
A part cela le gîte était très bien tenu, agréable, et la famille qui le gère très sympathique
Avec toujours le problème du bruit dans la salle de repas : moins on s'entend plus on parle fort, plus ça fait du bruit, et moins on s'entend, etc... et à 80 dans la salle ça ne doit pas passer la norme de bruit des pots homologués
On passe à table : ce soir c'est paëlla. Chewi et sa femme reviennent en taxi et mangent avec nous
On leur balancerait bien quelques vannes à la Joe Bar Team
mais on sent bien que ce n'est pas le moment, le grand Chewi est très ému et choqué manifestement
On attendra de s'être éloigné de quelques centaines de kilomètres avant de le chambrer, c'est plus prudent
Encore une soirée à discuter autour de bières (ou autres bizarreries), mais cette fois on regarde les roadbooks en avance: demain ce sera le n°8...
A suivre...
Une suggestion pour l'année prochaine : que ceux qui proposent des roadbooks, en plus du kilométrage, indiquent si c'est plutôt un roadbook de routes à chèvres ou de routes à canards
(on peut peut-être être un peu plus nuancé, mais c'est l'idée
).