Mon TT 2017. Jour J-700 (environ):Tiens, je retournerais bien au TT moi.
En 2017?
Ouaip, c’est pas mal 2017, ça sera pour les 110 ans de la course et ça laisse encore un peu de temps pour trouver des compagnons de route.
Jour J-500 (encore environ):Les compagnons sont trouvés, les grandes lignes sont figées, les premiers chèques arrivent, c’est parti pour le TT 2017.
Jeudi 1er juin: Jour J-1.Gérard vient passer la soirée à la maison après avoir effectué ses 450 premiers kilomètres.
Vendredi 2 juin: Jour J.Florian nous rejoint vers 9h.
Nous partons au Mans.
Il fait beau.
Arrivés au Mans nous sommes pris dans un bouchon.
Réception d’un texto: Franck est déjà arrivé.
Réception d’un appel: Zéno est “perdu”.
Finalement, retrouvailles générales au resto chinois quelques minutes plus tard, au frais, ça fait du bien.
Reprise du trajet, le temps se gâte.
Arrêt pour mettre le pantalon de pluie.
Tiens, c’est marrant, mon pantalon de pluie a des manches et une capuche...
Hé merde, je n’ai pas de pantalon de pluie.
Zéno me file le sien qu’il a échangé par inadvertance et qui est trop grand pour lui.
Finalement on passe à travers le déluge d’après les barmeids du “Tahiti”.
Le parcours est long et sans intérêt mais on arrive au Havre.
Après avoir un peu galéré pour trouver de l’essence, on retrouve et on fait connaissance avec windbike, verogusto et Mme.
Une binouze, un repas rapide et on file vers le ferry.
Pendant tout ce temps, j’apprends par sms depuis la fin de matinée que w2k, Pascale et jpv42 ont eu quelques déboires: départ retardé, une sangle qui tient une moto qui casse, une roue de la remorque qui crève puis la voiture qui lâche à son tour…
On arrive au quai d’embarquement.
Jpv42 m’appelle. Ils sont à plus de 60 bornes et je lui apprend qu’il leur reste environ 30 minutes pour arriver. Gros blanc. Quelques mots grossier de rigueur et il raccroche.
De notre côté, les formalités se passent bien et déjà je préviens la charmante demoiselle, puis les douaniers qu’il manque 3 personnes qui ne devraient pas tarder…
On s’installe sur le bateau et ces 30 minutes d’attente nous semblent une éternité.
A 21h20, soit 5 minutes après la fin de l’enregistrement, je reçois un texto: les motos sont en cours de sanglage.
On a tellement flippé qu’ils n’arrivent pas à temps que les retrouvailles se font avec les larmes aux yeux.
OUF! On peut commencer le trip!
Perception des chambres.
Une binouze pour se remettre de nos émotions
et au lit.
Nuit relativement calme, nous sommes épargnés par la météo.
Samedi 3 juin:Premiers tours de roue en Angleterre.
Je mène la troupe. On roule à gauche, mais c’est facile puisqu’on s’embarque directement sur une route à 4 voies.
On roule bien avec 1 ou 2 pauses essence-café-viennoiserie.
Pendant le trajet, jpv me signale que ma moto saute pas mal sur les bosses. En y regardant de près, je vois que l’amortisseur fuit comme un panier percé. Il n’y a plus d’huile. L’amortisseur n’amortit plus rien du tout. J’ai gagné le droit de le faire reconditionner.
Dans Liverpool, on jardine un peu à cause d’une manifestation près du port mais nous sommes bien orientés par la police locale.
L’arrivée au pied de l’embarcadère se fait avec plusieurs heures d’avance, ce qui nous laisse le temps de trouver à manger, mais d’abord on va chercher de l’essence.
Et là, c’est le drame.
On commence en suivant verogusto qui nous indique une station essence à moins de 500m de là, sauf que la rue est en travaux et la station inaccessible.
Ensuite on subit les premiers caprices du GGPS… Gérard nous trimballe en centre ville, puis on s’en éloigne, on tourne, on vire de bord, mais on ne trouve rien… On finira par demander à un autochtone qui nous oriente vers le Graal.
Retour au point de départ. On pose les motos en première ligne d’embarquement et on va manger (un premier fish and chips ou un demi-poulet!
) puis visiter les alentours (musée des Beatles, port, chants marins…).
En fin d’après-midi, on descend en pré-embarquement. Zéno ne veut pas qu’on fouille ses sacoches, donc il ne s’arrête pas aux injonctions de la sécurité. Pas grave, ça passe.
Encore un peu d’attente, puis arrive notre beau bateau. On voit pas mal de motards qui reviennent déjà, de belles motos et quelques voitures.
Comment faire rentrer un nombre incalculable de motos là où on ne rentre que quelques voitures? C’est simple, demandez à la Steam Packet! La mécanique est bien rôdée. Les motos sanglées. On squatte le carré VIP à l’arrière du bateau, près du bar.
Débarquement à Douglas. On manque de mourir asphyxiés dans le bateau, grâce à tous ceux qui démarrent leur moto alors qu’il y a encore 150 motos à bouger avant la leur…
Les deux Trophystes sont descendus dans les premiers et ils se font dégager de la zone de rencontre à la sortie du quai, on les retrouvera à l’hôtel.
J’emmène le reste du groupe sur les petites routes vers Port Erin, dans la nuit.
Je suis bien.
On sent la mer puis on la voit en longeant la côte.
Je suis vraiment bien.
Arrivés sur place, je vois une personne que j’identifie comme un membre du personnel qui s’en va. Je lui cours après pour récupérer les clés des chambres, mais elles nous attendent à l’accueil.
Perception des chambres. La répartition est faite au hasard, mais le hasard ne fait pas toujours bien les choses…
Première nuit sur place. Je dors assez mal, réveillé par mon voisin de chambrée qui dit tout ce qu’il pense, même la nuit.
Dimanche 4 juin:Premier petit déjeuner anglais. Oeufs brouillés, oeufs sur le plat, bacon, pain frit, boudin noir, champignons, tomates, beans, mais aussi pain, beurre, confiture, céréales, yaourts, fruits au sirop, jus d’orange et de pomme… Je ne mange pas forcément de tout dès le premier jour, mais on devrait s’en sortir.
Bonne nouvelle, le Superbike a été reporté, nous allons donc pouvoir y assister aujourd’hui.
Pour se mettre en jambes, je propose qu’on aille voir les otaries et éventuellement les orques. Il fait frais mais avec un peu de soleil, on est bien.
Essence, retrait d’argent (ce qui posera des petits soucis à Pascale un autre jour), ravitaillement en sandwiches et on part vers Dalby où je fais une photo de dauphins, puis on emprunte une magnifique petite route avec les branches des arbres qui se rejoignent, puis Crosby où nous nous installons.
On voit les médecins passer. Bon sang, ils n’enfilent pas des perles les gars!
Puis le calme s’installe, l’hélico arrive et là, c’est la première claque.
Ils roulent tous comme une bande de gros débiles!
J’ai oublié que ça allait aussi vite.
Plus loin sur le circuit il y a un accident, on voit un médecin passer à fond, il se fait déposer par un pilote. Le médecin roule légèrement à droite de l’axe médian et le pilote le dépasse par la droite, tout près de l’herbe, au taquet. On sent le souffle des motos. C’est vraiment impressionnant.
Après le Superbike, il y a un passage des sides-car et un des TT Zéros. On sourit à voir la position des “complices” sur les sides et on s’étonne des différences de performances entre les TT Zéros.
Les Subarus qui rouvrent la route ont l’air de voitures électriques tellement elles sont silencieuses.
Nous prenons la direction du paddock pour quelques emplettes et une photo de groupe.
J’essaye de joindre le Mig pour préparer le tour de l’île commenté mais il est déjà parti en ville et me demande de repasser le lendemain.
On va boire un verre à Douglas. Dans le bar bondé on peut suivre simultanément le résumé du TT, du MotoGP et du Hurling sur une demie-douzaine d’écrans disposés partout.
Cette “petite” bière de fin de journée deviendra récurrente et c’est bien comme ça.
Lundi 5 juin:Balade sur Marine Drive, en dessous de Douglas. La côte est belle. Il fait frais, il y a du vent mais il ne pleut pas.
Puis nous allons à Laxey pour voir la roue à aubes, manger et prendre le train du Snaefell.
Arrivés à Bungalow, course des Supersports puis des Sides-cars.
Rencontre et photos avec Joey.
Il fait froid, il y a du vent et puis il commence à pleuvoir.
On reprend le train, récupère les motos et file vers Douglas pour essayer de rencontrer le Mig.
En allant vers son stand, je le reconnais et l’interpelle mais son accueil est sec. Il a perdu les clés de son camion et c’est la merde.
De loin, nous le suivons vers son stand. Après quelques minutes d’attente, il ressort et s’excuse. Je lui demande si les balades commentées sont toujours d’actualité mais d’après lui c’est mort. Entre ses courses et la météo pourrie, il a déjà 2 balades de retard. Il faudra revenir une autre année.
Quelques photos dans le paddock puis nous rentrons à Port Erin pour trouver un resto.
Mardi 6 juin:C’est la tempête.
Il a plu et il y a eu du vent toute la nuit.
Il n’y a pas de courses prévues aujourd’hui donc on va faire du tourisme.
Flo, jpv et zéno font leurs fiottes
et ils préfèrent aller marcher vers la tour qui domine la colline de l’autre côté de la baie en face de l’hôtel.
Nous partons vers Peel et son château. Il y a un vent à tout arracher sur la côte, il y a des feuilles partout sur les routes, mais ça se calme quand on est dans les terres.
Autour du château la mer est déchaînée mais ça réveille et c’est vivifiant!
On continue vers le nord en passant à Ballaugh bridge. Franck nous propose de faire plusieurs passages et de voter pour le plus joli saut mais finalement... non.
On continue la route vers Point of Ayre, le point le plus au nord de l’île.
Là encore, c’est venteux. Le paysage est bien différent de celui au sud, c’est plus plat et sans falaises.
Nous reprenons la route vers Ramsey en espérant y faire la route de la montagne.
Pause déjeuner.
Sur le parking où nous sommes, on voit une Panigale R, une 1199 superleggera, une 1299 superleggera et une S1000RR HP4. Soit plus de 200’000€ en 4 motos!!!
La route de la montagne est fermée pour encore au moins 2 heures au moment où on y arrive. On rentre.
Mercredi 7 juin:Il fait beau et ça tombe bien, au programme il y a course Superstock, essai side-car et course des LightWeight.
On s’installe à Ballacraine pour le Superstock. Ils arrivent à fond de Crosby, freinent et repartent vers le nord en frôlant le mur de la maison.
Je vous ai déjà dit qu’ils roulent tous comme des gros débiles? Ah oui, c’est vrai.
Ensuite, l’idée est d’aller vers Ballaugh bridge pour voir les sauts des Lightweight.
On se rapproche de la zone en allant à Kirk Mickaël qui le seul endroit où il n’y a qu’une seule route et donc pas de possibilité de contourner comme ailleurs sur le circuit, ou alors de refaire tout le tour du circuit.
On s’installe près de la piste quand les sides y font un tour. D’ailleurs, il y en a un qui manque de se planter devant nous!
La piste ouvre, on prend les motos en direction de Ballaugh.
Petit moment de “gloire” quand on passe tous devant les spectateurs agglutinés dans Kirk Mickaël.
Malheureusement, la route est fermée quelques centaines de mètres plus loin. Demi-tour.
Petit moment de “honte” quand on repasse tous devant les spectateurs hilares dont certains nous applaudissent quand même.
Je tente le tout pour le tout et on part vers Bray Hill, dans Douglas. C’est en bas de la ligne droite des stands, il y a une grosse compression, les pilotes sont plaqués sur la moto, les carénages frottent et c’est assez impressionnant.
Je mène le groupe en faisant confiance au GPS. On enchaîne les petites route, on franchit la piste et donc nous sommes à l’intérieur du circuit. Maintenant il faut espérer qu’on puisse en ressortir avant le début de la course.
Les petites, voire très petites, routes s’enchaînent à travers la montagne. C’est joli, un peu tape-cul, étroit, long mais ça change.
On arrive au pied de Bray Hill par l’intérieur du circuit mais un marshall nous bloque la route. Je vais lui demander si on peut traverser. Je crois comprendre qu’il ne sait pas et qu’on doit attendre. Mon anglais n’est pas parfait mais je ne suis pas aidé par le gars en question qui doit avoir en tout et pour tout 5 dents: 3 en haut et 2 en bas. Tous ces trous ne favorisent pas ma compréhension.
Quelques instants plus tard nous franchissons de nouveau le circuit pour nous installer. Ils referment la route derrière nous. La course peut commencer.
Les Lightweight sont des bi-cylindres de 650cm3 “légèrement” préparés dont ils tirent 120 chevaux! Avec leur poids-plume et en bas de la descente, on les voit arriver à fond pour passer la compression. Depuis avant les stands jusqu’à bien après la compression, ils sont à fond! Ça va plutôt vite pour des 650!
Jeudi 8 juin:Tiens il pleut. Il y avait longtemps.
Aujourd’hui, c’est tourisme en transports locaux: train à vapeur vers Douglas, train hippomobile le long de Promenade, petite pause parce qu’on est bien crevé d’avoir rien fait depuis 10h
puis train électrique vers Laxey puis Ramsey où il fait beau. Enfin!
En moins de 4 heures nous sommes à l’autre bout de l’île. Facile!
Bref, il est temps de casser la croûte, faire ou refaire quelques achats de souvenirs et rentrer.
Pfiou, crevante cette journée!
On prend un petit verre de rouge tous ensemble dans la suite royale des Trophystes.
Ce dernier apéro est rempli d’émotion en ce qui me concerne.
Nous allons dîner puis c’est l’heure de préparer ses affaires pour windbike, Gérard, w2k, Pascale, T5&Cie et moi.
Pendant ce temps, le reste du groupe fera honneur aux français en allant enflammer le dance-floor dans un bar près de l’hôtel.
Vendredi 9 juin:Il est très tôt mais il faut être devant l’embarcadère à 5h.
Traversée sans encombres vers Heysham, puis nous prenons la route plein sud vers Bristol où le groupe (sauf moi) est hébergé chez la soeur de Franck (T5&Cie). Je les laisse au nord de Birmingham et je file passer la soirée puis la journée du samedi chez un copain aux abords de Woking.
Samedi 10 juin:Rendez-vous est fixé entre 18h30 et 19h chez l’Admiral Drake à Portsmouth.
Flo, Zéno, jpv42, verogusto et Ruth arrivent vers 18h30.
Je les rejoins vers 18h45.
Le reste du groupe arrive tranquillement vers 20h, en partie grâce au GGPS si j’ai bien compris.
Le dernier repas se fera sur le parking de l’amiral, une série de pizzas livrées par coursier spécial en Trophy. La grande classe!
Là encore les formalités d’embarquement se passent sans soucis. Seuls zéno et moi sommes fouillés par les douanes.
Je vous fais grâce de l’amabilité française retrouvée en montant sur le bateau, où le personnel ne voit aucun inconvénient à attribuer une chambre de 4 à 5 personnes tout en indiquant que c’est une erreur de notre part à la réservation et qu’on n’a qu’à se débrouiller entre nous. Welcome back in France!
La traversée est un peu plus mouvementée mais le temps se calme à l’approche des côtes françaises.
Dimanche 11 juin:Nous débarquons sous le soleil et ça fait du bien!
Aurevoirs, embrassades et c’est parti pour un retour dans nos pénates.
Zéno, Flo et moi partons vers le Mans où nous laisserons Zéno.
Le reste du trajet est monotone. Il fait chaud, c’est droit et sans intérêt.
J’arrive à la maison vers 17h, bien content de me poser mais déjà un peu triste que tout cela soit terminé...
Merci à tous de m’avoir fait confiance pour cette organisation. En même temps c'était facile: tout était dans le mail.
(Private joke inside
)
J’ai passé une excellente semaine en votre compagnie et j’espère que les occasions de se revoir seront nombreuses.
