Ce qui est dommage, c'est que Yannis parte d'un fond de vérité pour le distordre selon son désir.
Il est vrai qu'une stratégie de montée en gamme est payante sur la durée.
Elle doit être globale et concerner la marque (son image), ses produits (désirabilité, qualité, style, performances...), le réseau (qualité, accueil...).
Les marques allemandes auto et moto y sont parvenues mais cela prend des années.
Ainsi, le produit étant hautement désiré, il est possible de le vendre plus cher. Si sa désirabilité se maintient à haut niveau, sa valeur en VO sera forte également.
C'est pourquoi les acheteurs ont le pouvoir de mettre sur la table (ou non) l'argent demandé par la marque ou le vendeur.
Les Italiens n'y parviennent pas totalement. Une Aprilia en jette, elle a du super matos, elle est belle, elle envoie grave mais j'ai l'impression que la cote ne se maintient guère en VO.
Pourquoi Yannis se trompe-t-il à mon avis ?
Aussi bonne soit-elle, la Trophy ne se différencie en rien de la BMW.
Elle n'offre pas d'équipement remarquable et/ou exclusif, son style est convenu, ses performances dans la catégorie. En plus, Triumph n'a pas spécialement d'image sur ce segment et en tout cas pas celle de BMW. Essentielle sur un segment où l'on envisage la longue distance.
Donc la Trophy n'est pas premium en neuf.
Elle n'est pas spécialement désirée comme le montrent des chiffres de vente.
L'image de la marque me semble être mainstream supérieure, mais pas plus.
On aligne tout ça et on arrive à une cote VO qui est ce qu'elle est.
Le vendeur aura beau considérer que la valeur intrinsèque de la moto est supérieure, ce n'est pas ce qu'en pense le marché.
Et là, Yannis bloque malgré ses grands voyages et sa "réussite sociale" comme il aime à le souligner.
Besoin de reconnaissance ?