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Tout comme son coéquipier, l'Italien a souffert tout au long des trois jours d'essais en Thaïlande.
Cette année, Yamaha nourrit l'espoir de faire son retour dans la lutte pour le titre, après en avoir été exclu fin 2017 et avoir laissé les coudées franches à Honda et Ducati dans la quête de cet objectif.
Et bien que le problème qui a compromis sa dernière campagne ait été clairement identifié, la marque aux trois diapasons peine encore et toujours à retrouver le rythme des meilleurs. Aussi, si les essais de Sepang avaient été marqués par une irrégularité de ses résultats d'un jour à l'autre, ceux de Buriram auront en revanche été constants, mais dans le mauvais sens du terme.
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Car le rythme imprimé par les M1 demeure encore très loin de celui des leaders, malgré les nombreux efforts de l'équipe pour essayer de combler l'écart, notamment en matière d'électronique. "On doit travailler parce qu'on espère faire un pas en avant par rapport à l'an dernier, surtout sur l'électronique, mais en réalité on a toujours des problèmes", déplore ainsi Valentino Rossi, lointain 12e aux temps combinés. "Cela dépend aussi du circuit, dans dix jours on va au Qatar, ce qui sera important car ça sera la première course, et après on essaiera de comprendre notre potentiel."
Comme à Valence l'an passé, Yamaha a recouru à des solutions proches de celles usitées en 2016, dernière année où la marque nippone avait été constante dans ses performances. Mais si les sensations sont là pour Rossi, le rendement est loin d'être optimal. "Ce n'est pas exactement le châssis 2016, mais la moto de cette année est plus similaire", explique l'Italien. "La différence, je ne sais pas, la distribution du poids, ce genre de choses, je me sens mieux avec ça car je peux entrer plus vite dans les virages et je me sens mieux avec l'avant. On doit continuer à travailler, surtout sur l'accélération."
Toujours un déficit d'accélération
L'accélération, un problème lié directement à la dégradation trop prononcée du pneu arrière des M1. En effet, à l'inverse de ses adversaires, Yamaha semble condamné à faire un choix entre vélocité et longévité des gommes. "On souffre toujours avec le pneu arrière", constate le numéro 46. "Pour moi le problème est que si vous pouvez utiliser des pneus plus tendres, vous pouvez aller plus vite. Mais malheureusement j'ai un problème car la température du pneu est trop élevée, alors il faut utiliser un pneu qui est un peu plus dur. Et avec un pneu plus dur vous pouvez finir la course mais vous allez perdre ! Tout est là. On travaille énormément, mais tout dépend du grip à l'arrière."
Alors que l'équipe japonaise ne s'avance clairement pas en position de favorite cette saison, cela n'empêche pas Rossi d'y aller de son analyse sur l'état des forces en présence à l'issue de ces deux premières séances d'essais officielles. "De ce qu'on comprend, le seul constructeur compétitif sur les deux circuits était Honda, surtout avec Márquez, mais aussi avec Dani et Crutchlow", estime-t-il, avant de déclarer que le tableau d'ensemble sera plus clair début mars, à l'occasion des derniers essais au Qatar. "Ducati volait à Sepang, et ici, Lorenzo était en tête à Sepang et ici il a beaucoup de mal, donc… On doit attendre le Qatar !"