Bon, avec quelques jours de retard (ben oui, maintenant que j'ai repris le travail, j'ai moins de temps...
), voici un petit CR de ma prise de contact avec la Street Triple RS 2018.
Comme vous le verrez, ce n'est pas très pointu, si vous voulez un topo complet, faut aller faire un tour sur le site de nos amis suisses.
http://acidmoto.ch/cms/content/essai/2017/02/15/essai-triumph-street-triple-rs-reference-entend-bien-rester J'arrive un peu avant l'heure d'ouverture de la concession d'Orléans.
Pas de problème, la porte s'ouvre.
Je patiente 2 minutes et le vendeur vient à ma rencontre.
L'accueil est très courtois, voire sympathique.
Étant déjà passé quelques jours plus tôt pour prendre rdv pour cet essai, il se souvient de moi et va chercher la clé de la moto.
Nous réglons les détails administratifs (permis, chèque de caution...
) et hop, on se retrouve devant la moto.
Contact, quelques explications sur l'odb, il s'aperçoit alors qu'il n'y a plus beaucoup de carburant.
Comme le site est bien pensé, il va immédiatement faire le plein à une pompe située dans l'enceinte.
Là, il me dit "bon, eh bien bon essai !".
Même pas un "vous avez 20 minutes", ou un truc dans ce goût là !
J'enfourche donc la moto, mode sport sélectionné, première et c'est parti. Cela durera une heure.
Ce qui me surprend d'emblée, c'est le gabarit compact, j'étais habitué à davantage d'espace sur la Tiger et j'ai davantage de place aussi sur la FJR.
Mais les minutes qui suivront me montreront que je m'y suis vite adapté et que je n'y ai plus du tout prêté attention.
Et même mieux, ce genre de gabarit est sans doute plus adapté à ma petite taille (175 cm
) et j'ai été très mobile sur la moto tout au long du roulage sans être gêné.
La position des jambes ne me posera pas de problème non plus durant toute la durée de l'essai, pas plus que l'inclinaison du buste et le léger appui sur les poignets (comparé à la Tiger bien-sûr, cela aura été le fil rouge de cet essai
).
La moto n'ayant que 865 km au compteur, j'essaie de faire attention au compte-tour
, mais ce n'est pas évident vu que le but de l'essai c'est... d'essayer...
Le temps de sortir de l'agglomération, je me concentre sur le caractère du moteur.
C'est là que la différence avec le bloc 1050 se fait vraiment sentir.
Certes, c'est souple, ça reprend gentiment sur le troisième rapport à la sortie des ronds-points, mais ça manque tout de même un peu de coffre en bas.
Sur une portion de route dégagée où des ronds-points se succèdent, j'accélère un peu plus entre les sens giratoires.
On sent bien qu'elle ne demande que ça, il faut être vigilant et regarder le compteur qui a vite fait d'afficher des valeurs un peu trop hautes...
La sonorité de l'échappement quant à elle, comment dire ? Eh bien elle est très discrète à bas régime et devient très sympa en montant dans les tours (merde, on se détend, elle est encore en rodage...).
De mon point de vue, inutile de remplacer l'élément d'origine si c'est juste pour la faire chanter plus fort.
J'arrive alors là où je voulais l'emmener : des petites routes bien mal revêtues et bosselées à souhait.
Menant bon train, j'ai l'impression qu'elle me chahute un peu plus que la Tiger en raison de son gabarit plus compact mais qu'en contrepartie, le travail des suspensions et donc le « filtrage des imperfections », comme on dit, est meilleur.
J'ai vraiment bien aimé le frein avant.
Je le trouve très dosable avec une attaque bien équilibrée (ni trop mordante, ni trop molle).
Je n'ai bien sûr aucune idée de son endurance, je n'ai pas fait de descente de col ou de circuit...
Le frein arrière semble bien remplir son rôle également.
Concernant le shifter (uniquement à la montée), il ne trouve son utilité qu'à l'attaque, moteur en pleine charge.
En dehors de ce genre d'utilisation, vous serez bien plus doux et fluide en utilisant l'embrayage.
J'ai été agréablement surpris par la protection de la tête de fourche, je m'attendais à bien pire.
Mais c'est l'heure de rentrer car j'ai un rdv chez le kiné juste dans la foulée (heureusement qu'il est dans une rue parallèle...
).
Je manœuvre avec les deux pieds bien au sol et je peux reculer la moto en étant assis dessus sans effort particulier.
Rien à voir avec la Tiger, je sens bien le différentiel de poids entre les deux.
Même si ce point a été légèrement amélioré par rapport à la Street Triple 675, son rayon de braquage est encore trop limité.
C'est pour moi la seule critique à lui faire.
Je discute encore quelques minutes avec le vendeur en lui rendant la clé, et il me rend mon chèque de caution sans même faire le tour de la moto.
Bref, essai transformé.
Affaire à suivre...