Salut à tous,
J'ai bafouillé un compte-rendu de deux-trois jours passés en Normandie le week-end dernier sur un autre site.
Me suis dit que j'allais vous l'infliger aussi
.
Bon, ça commence oui ou quoi ?
Oui, oui, ça commence. Samedi matin, pour être précis.
Ma femme me dit, en substance : "on a passé des vacances pourries, pourquoi tu ne partirais pas te faire un week-end ? Je reste avec les gamins".
(oui, j'ai une femme super).
Je fais semblant de tergiverser un peu, sur le mode "chuis un papa et un époux digne de ce nom qui ne laisse pas sa famille toute seule", n'empêche que dans ma tête je suis déjà parti.
Le temps de réserver un hôtel rapidos, d'entasser un slip et une demi-paire de chaussettes dans le bagster et je ... Ah oui, merde, on va peut-être regarder un peu la météo, quand même, au cazou. Mouais, la météo est parfaitement à l'image de ma villégiature envisagée : normande. P'tête ben que oui, p'tête ben que non, à moins que ce ne fût (de cidre) l'inverse. Alors se pose face à moi LA question qui s'impose à tout motard qui se respecte, piaffant d'impatience avant d'enfourcher sa monture : combi de pluie ou pas combi de pluie ?
C'est là qu'on voit que j'ai (une-réponse-au-choix-rayer-la-mention-inutile) vieilli / gagné en sagesse : je choisis la sécurité. Donc combi.
La capacité d'emport de ma sportive italienne (rouge, très important, le rouge) étant ce qu'elle est, c'est-à-dire qu'elle mériterait un sujet de thèse en mathématiques fondamentales pour comprendre ce qu'est un nombre positif non nul inférieur à zéro, je sangle ladite combi de pluie sur la, hum, place passager puisqu'il parait que c'est ainsi que s'appelle le bout de mousse au-dessus de la plaque d'immat'.
Une fois n'est pas coutume, je suis à la bourre (hep ! Je vous vois rigoler au fond là-bas !) et je sors donc l'arme ultime : Waze. Qui, à défaut de me faire passer par les routes les plus intéressantes, aura au moins le mérite de me faire gagner du temps.
Et c'est parti.
Périph.
Autoroute.
Autoroute (tiens, l'A13 est une autoroute allemande maintenant ?)
Autoroute.
Et là, arrive ce qu'oncques n'a vu : Waze se perd. Et me perd par la même occasion.
Afin d'éviter les bouchons rouennais, parce que cet imbécile de logiciel conçu par des ingénieurs informatiques sans imagination ne sait pas qu'à Paris, à moto, on dépasse les autos, désolé, à moto, donc, les bouchons, on en fait des colliers de perles, le machin-truc-bidule me fait passer par des routes improbables et magnifiques le long de la Seine.
J'en prends plein les mirettes (merci les bouchons rouennais), à rythme de sénateur en retraite certes, mais là n'est pas l'important. Je prends même un bac, vous savez, le gros truc en bon gros acier qui crache ses cent litres de gazole à la minute pour transporter quinze bagnoles (et un camping-car) sur 150 mètres, le temps de traverser le fleuve.
Je débarque, et ce salaud de Waze retrouve illico le chemin de la quatre voies la plus proche ...
Tant pis. Et puisqu'il faut bien à un moment rejoindre sa destination, me voilà à renquiller de la ligne droite. Avec même un petit peu de pluie, histoire de rajouter à la morosité du trajet, hein. C'est utile, d'avoir la combi de pluie. Surtout sanglée sur la selle arrière. Au moins celle-ci ne sera pas mouillée.
J'attaque la France périphérique de Depardon, qui annonce l'approche de la destination.
Zones industrielles.
Zones commerciales.
Centre ville.
Plage.
Hôtel.
Me v'là arrivé.