Mois de février. Brrr... mais les jours rallongent, les températures augmentent, le picotement d'aller enfin essayer la mythique Street 765 RS se concrétise enfin.
Direction Bouvier Motos à Valence, gentil concessionnaire à 3 pattes.
Elle est belle, cette moto, et je me demande bien à quoi ça va ressembler de rouler avec.
Le concess me la sort et me la démarre. Ca ronronne joli.
Je connais évidemment la réputation de cette moto. Et encore plus depuis que je fréquente ce fofo.
Je mets les gants, j'attache le casque, je monte dessus et ... hop !
Enfin, "hop"...
Je me dis que j'ai un monstre entre les mains, et que je vais y aller mollo.
Je passe la 1ère -toute douce- je relâche l'embrayage (longue course) et c'est avec une extrême et étonnante douceur que je fais les premiers mètres.
J'arrive au stop. A gauche, à droite : personne. Je m'engage sur la route. Les premiers tours de roue sont extrêmement faciles.
La moto est étonnamment confortable.
Je m'engage dans le trafic en direction des virolos. C'est parfait, j'ai une petite dizaine de kilomètres pour chauffer et commencer à apprivoiser la bête, dont 1 ou 2km en 2x2 voies.
Quelques ronds-points. C'est tranquille, facile, comme un vélo.
Un bout de ligne droite. Je commence à ouvrir un peu. Whaaou ! C'est... sensationnel ! (au sens propre du mot).
Freinage : impeccable !, puissant, dosable, doux.
Tout de suite, c'est ça : l'alliage du puissant et du doux. La légèreté, la facilité.
Je ne comprends rien au tableau de bord et je n'arrive pas à voir le compte-tours. Enfin si, je le vois, mais de là à le regarder pendant que la moto prend les tours...
Parce que ce qui est sûr, c'est que quand on ouvre... ça envoie !
J'arrive sur la magnifique route au dessus de Saint Peray.
Premiers enchaînements: facile, rassurant, tenue de route impeccable, puissance dosable...
Je passe la 3ème. J'y resterai tous mes virolos.
Je suis bluffé. C'est léger, puissant, tranquille, confortable, sécurisant... Je sens que je progresse en pilotage et que je prends confiance en moi (et) avec cette moto.
Pour autant, ce n'est pas (encore) une moto pour moi. C'est trop puissant.
Au retour, dans un bout de double voie, j'arrive à pousser le compte tours jusqu'à 11.000 tours. Whaah.... Je m'envole ! C'est incroyable... et inaccessible ! Ca va beaucoup trop vite!!! Heureusement, je ne suis qu'en 2nde. Besoin de grands espaces pour dérouler cette incroyable fougue.
Parfois, je pensais à la Speed. Je n'ose même pas imaginer.
Je trouve un peu frustrant que la puissance me soit inaccessible. Comment pousser les 3 premiers rapports ? (il y en a d'autres ?, je n'ai pas essayé 4,5,6
)
Je ramène la belle à la concession, ébloui par cette alliage d'onctuosité et de puissance, la facilité à faire évoluer cet avion de chasse en toute sérénité et tout à coup...
C'est amusant, parce que par certains aspects, cette moto me fait penser à la 1250RT, alors que ce n'est -franchement- pas le même genre. Une moto bluffante, facile, pèpère... ou pas ! Quelque chose d'extrêmement abouti, homogène...
De retour à la concession, je regarde la Trident, la même que l'ami Sanka, nettement moins belle à mes yeux en bicolore gris et rouge que son noir mat.
Peut-être ça correspondrait mieux à mon niveau, à ma conduite...
Alors... j'y retourne la semaine prochaine pour l'essayer.