Balade en solo aujourd'hui, lâchement lâché (au moins une certaine cohérence) par les copains potentiels sous prétexte qu'il aurait fallu les prévenir plus de 12h à l'avance (et que les jours soient plus longs).
Départ de la vallée de la Gervanne, au loin pas un nuage, mais ici, même si il fait beau, le ciel n'est pas tout bleu.
Double pantalon, un bon pull, airbag, le cuir et vroum !
Passage par le col Joseph Cavalli, sur le flanc (sud)ouest du Vercors avant de redescendre dans la vallée du Rhône.
Chabeuil, Valence, je traverse ledit Rhône et commence à enquiller ma piste d'essai habituelle (la route Valence - Le Puy).
Il ne fait pas trop frais (ni trop chaud), il y a peu de monde sur la route et c'est parti !
Autant c'est une route que je pratique à chaque fois que j'essaye une moto (j'en ai essayé pas mal l'an dernier, sans compter la Street RS dont je vous parlais récemment), autant c'était la première que je roulais là avec mon Tigre.
Et bien il me plaît ce Tigre (1050) !
Je m'y sens bien et en confiance, j'ai vraiment du plaisir à être dessus. Je roule mieux qu'avec la Street. C'est moins affuté et ça me va bien.
Après une dizaine de km, je tourne à gauche en direction de Vernoux en Vivarais. J'adore ces routes viroleuses mais pas trop, avec en paysage lointain le Vercors et d'autres massifs alpins.
Là, on a quitté le calcaire, place au granite, aux genêts...
La route est assez large, l'asphalte est propre, la visibilité est bonne...
Vrooooooooom !
Mmmmmh, j'adore !
A propos de Mmmmmh, je m'arrête au dit Vernoux pour déjeuner en compagnie de moi-même. Il est 13h, et vu les territoires vers lesquels je vais m'aventurer, c'est ça ou la disette !
Je profite d'une station service pour faire le plein et ... re-vroum !
La route en Vernoux et le Cheylard est juste un délice !
Parfois la traversée d'une forêt de sapins et cette lumière magnifique, ces éclairs qui parfois frappent l'oeil, le contraste du jour, du vert et du noir.
Mmmmh encore ! Cette portion est vraiment une merveille !
Après le Cheylard, j'avais une grosse hésitation. Je savais quelle route je voulais rejoindre, mais je ne savais pas par où y aller.
La route à rejoindre, c'est celle qui relie le Mont Gerbier de Jonc au col de l'Escrinet.
Les options pour la rejoindre, il y en a plusieurs...
Celle que je choisis... n'est certainement pas ma préférée. Je le saurai pour la prochaine fois.
Ca commence par 5 ou 8km d'une bonne montée (genre 6%) sur une route étroite, farcie d'épingles avec une chaussée humide et pas toujours égale.
Puis, magie de l'Ardèche, j'arrive sur le plateau, des brebis de ci de là avec leurs agneaux et les Alpes qui s'offrent en grand à mon regard.
A Mézilhac je rejoins la route de crête que je visais. A l'angle de celle ci un groupe,4 ou 5 motos et un peu moins du double d'humains. Ca roule en Yam. Un signe de tête et je continue mon chemin.
J'adore cette route de crête qui, tantôt d'un côté, tantôt de l'autre, sépare d'un côté le (nord du) sud et de l'autre le nord tout court (les sudistes me comprendront peut-être).
Dans les ubacs, les fossés sont encore blancs de neige, et mes poignées chauffantes réparées la semaine dernière viennent à point nommé !
Une halte chez des copains en passant, en vroum encore. Descente de l'Escrinet vers Privas -cette route là je la connais par coeur- vroom vroom, je retraverse le Rhône et hop ou presque, retour à la maison.
218km plus tard, je suis heureux de partager ma joie avec vous.